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Le Figaro : De 1826 à 2015

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2015

La totalité de l’argent a été amené par le groupe d’aviation de Serge Dassault, propriétaire du Figaro, par l’intermédiaire la société Groupe Figaro, qui acquiert 95 % du capital de CCM Benchmark.

Aîné de la presse française avec la Revue des deux Mondes, Le Figaro fait partie des plus vieux journaux du monde. Il naît en 1826 sous la forme d’un petit journal satirique, devient quotidien en 1866 sous l’impulsion d’Hippolyte de Villemessant, et connaît son âge d’or à la Belle Époque ; des chroniques littéraires aux petites annonces, la bourgeoisie française et l’aristocratie étrangère se reconnaissent dans Le Figaro comme les milieux populaires se retrouvent dans les colonnes des « quatre grands » de l’époque. En 1944, Le Figaro est ramené vers le libéralisme modéré de la droite classique par la reprise en main de Pierre Brisson qui fait du Figaro un journal triomphant de la Libération. La prospérité de la « maison Figaro » accompagne celle des trente glorieuses : le Figaro reste le journal qui a choyé de « grandes plumes ».

 

Le 15 janvier 1826 sous la Restauration parait Le Figaro, un quotidien satirique à Paris, sous l’impulsion d’un chansonnier, Maurice Alhoy, et d’un écrivain et homme politique, Étienne Arago. Le « journal satirique, spirituel et batailleur » est baptisé du nom d’un personnage de Beaumarchais pour faire un pied-de-nez à la censure monarchique. Il se présente sous un format de quatre pages, petit-folio et est publié avec de nombreuses interruptions. Parmi ses premiers rédacteurs, on trouve Félix Davin, Léon Gozlan, Auguste Jal, Jules Janin, Alphonse Karr, Nestor Roqueplan, George Sand, Jules Sandeau. Le journal littéraire aux discours satiriques met le rire et l’allusion politique afin de « faire la barbe » aux royalistes. Comme l’épigraphe « La vérité, quand même !… », mentionné en bas à droite chaque fois dans les premiers numéros, qui est particulièrement provocant car elle détourne le « Vive le roi, quand même » des royalistes. De cette façon, Le Figaro est un journal monarchiste mais qui se pose en adversaire des royalistes qui appuient Charles X et ses sympathies libérales.

Après la chute de Charles X, il accueille favorablement la révolution de Juillet parce que le vieux titre a contribué au renversement du régime. Son directeur Victor Bohain y gagne alors une place de préfet. Le journal garde cependant son indépendance d’esprit et, sous la direction de Henri de Latouche, se montre ensuite très critique envers la Monarchie de Juillet.

En 1832, les éléments républicains du vieux titre étant neutralisés et écartés, Le Figaro est racheté par les monarchistes pour contrer un front satirique mené par La Caricature. Il perd son inventivité satirique à cette occasion. Fin 1833, jusqu’en 1854, l’« ancien Figaro » essuie neuf échecs lors des différentes tentatives de relance.

Émile Gaboriau, auteur d’un ouvrage sur les premiers « Figaro » en 1861, rappelle les raisons de ses succès ou de ses échecs:

« Malheureusement pour le petit journal, les causes de sa vogue sont aussi celles de sa décadence. Un jour il ne donne plus juste la note de l’opinion, de ce moment il est perdu. Lui, si fort pour démolir, il est impuissant à édifier. L’essaie-t-il, il devient grotesque, ridicule même. Il brille dans l’opposition ; mais qu’il passe au pouvoir, il s’éteint et meurt »

Peut-être l’épilogue est-il pour ce quotidien de devenir un journal respecté et de restaurer sa position d’électron sur l’échiquier politique.L’indépendance éditoriale du Figaro est un sujet polémique depuis sa prise de contrôle par Serge Dassault en juin 2004. Les critiques se focalisent sur quelques déclarations de ce dernier : Mon groupe doit « posséder un journal ou un hebdomadaire pour y exprimer son opinion. » ; un journal « permet de faire passer un certain nombre d’idées saines. » ; « par exemple, les idées de gauches sont des idées pas saines. ». Fin septembre 2004, le directeur de la rédaction, Jean de Belot, est demis. À la suite, la Société des rédacteurs du journal vote à 93 % une motion réaffirmant l’indépendance éditoriale de la rédaction. Dès 2005, l’impact de l’implication des « Dassaultboys » et la proximité entre la nouvelle direction et l’UMP produit ses effets sur les ventes (voir ci-dessous)

Kirikou

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