Le Gabon, la Françafrique et les crimes rituels vus par David Warnery
Philippe débarque au Gabon pour y faire sa coopération. Le jeune homme redécouvre une Afrique où il a passé une partie de son enfance.
Mais les hasards de la vie vont bientôt le placer face à une énigme vieille de vingt ans. Il se trouve peu à peu happé par un mystère qui le mènera, au cours d’une enquête aux multiples rebondissements, jusqu’au cœur de ténèbres inconnues.
Sur fond de guerre du Biafra, d’opérations des barbouzes de la Françafrique, de vengeance et de meurtres rituels, ce roman politique, psychologique et policier entraîne le lecteur très loin des poncifs ressassés sur l’Afrique.
En utilisant le procédé de deux récits parallèles, il en dévoile l’envers du décor et le drame secret qui frappe aujourd’hui de nombreux enfants, livrés aux sorciers tortionnaires.
Ainsi dans ‘ Les Rois sauvages‘, le lecteur est plongé dans l’atmosphère du Gabon des années 80, une époque où la vie facile de certains côtoyait l’extrême misère de beaucoup, où le système de la Françafrique favorisait les intérêts des compagnies pétrolières et d’une élite corrompue. Mais le roman aborde aussi le sujet trop longtemps ignoré des crimes rituels et, pour la première fois, livre des informations explosives sur leurs puissants commanditaires.
Mon livre est inspiré d’une histoire vraie. Jeune coopérant au Gabon à la fin des années 80, j’ai été confronté à cette réalité des crimes rituels et j’ai mené l’enquête. J’ai bénéficié des confidences de personnes ayant des liens avec des membres haut placés dans l’appareil d’État gabonais de l’époque.
Ces crimes odieux qui, au-delà des frontières du Gabon, ensanglantent de nombreux pays d’Afrique, sont encore ignorés du public européen. Les choses, heureusement, commencent à bouger. Ainsi l’OFPRA, en juillet 2018, a publié à leur sujet un rapport accessible sur internet.
En 2005, au Gabon, l’Unesco a organisé un colloque sur ce thème des crimes rituels. Pourtant, depuis rien n’a changé et même la situation n’a fait qu’empirer.