Le Liban, seul face à ses démons
Aspirine, antidouleurs, lait infantile ou encore simples vitamines sont introuvables au Liban. Une pénurie de médicaments qui touche principalement les produits importés et qui est dû à la crise économique et politique à laquelle le Liban est confrontée.
Les raisons de ce manque sont multiples. Certains habitants constituent des stocks de médicaments de manière préventive, d’autres essaient de les revendre sur un marché noir où ils ont pris de la valeur. Le rationnement des médicaments imposé par le gouvernement a entretenu ces pratiques.
Jusque-là, les médicaments étaient subventionnés par la Banque centrale du pays, mais alors que la crise économique et financière sévit, les réserves en dollars de la Banque du Liban, qui servent à financer les importations, sont presque épuisées.
Les sociétés pharmaceutiques reconnaissent un retard de paiement dans leur processus d’achats : « Sur les importations, nous avons un énorme retard dans les transferts d’argent à cause de la Banque du Liban. Si une usine pharmaceutique à l’étranger ne reçoit pas son versement à temps, l’envoi de la cargaison au Liban est retardé. »
Appelée à la rescousse, la Banque mondiale a rejeté la demande d’aide financière demandée par le Liban pour garantir l’approvisionnement de médicaments ainsi que d’autres produits essentiels. Une position radicale de la Banque mondiale, mais qui fait partie de la pression internationale exerce sur les politiciens libanais pour former un gouvernement capable de mettre en œuvre les réformes urgentes et éviter la catastrophe économique, financière et sociale. Situation inchangée depuis des mois.
Sahara Cohen
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