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LE LIBERALISME ET ECOLOGIE SONT-ILS CONSUBSTANTIELS?

 

Il existe schématiquement deux sortes de doctrine écologique: en premier lieu, l’écologisme du Club de Rome – assez bien représenté par les partis verts et autres sectes altermondialistes –, qui recommande la subordination de l’économie humaine au maintien en l’état de la biosphère et des écosystèmes terrestres, par des moyens oscillant entre pure chimère et authentique dictature, sur la base d’un diagnostic douteux; en second lieu, une écologie libérale – qui est parfois représentée, sur le plan politique(1) – dont il n’est nul besoin de théoriser la moindre spécificité. L’écologie est en effet encastrée dans le libéralisme, le vrai et le seul, celui dont le « programme » se limite à l’appropriation privée de la totalité des actifs de production (appropriation progressive, tâtonnante, incrémentale mais potentiellement illimitée), à la liberté absolue des prix et à la souveraineté des contrats interindividuels sur toute autre institution politique.  

 

         

 Cet ordre libéral ne recommande nullement que l’on arrête de consommer de l’énergie, de produire des biens et des services et de rejeter en conséquence des déchets. Ce qui signifie que les croisés de la chlorophylle toute puissante n’y trouveront pas leur bonheur (comme je suis libéral et donc soucieux de l’intérêt de mes lecteurs, je préfère couper court à leur éventuelle souffrance). Le libéralisme est en revanche sans concurrent doctrinal sérieux s’il s’agit d’optimiser préservation de l’environnement, croissance économique et liberté individuelle (avec ce que cela implique de responsabilité de chacun envers autrui, il convient de ne pas l’oublier). 

 
          Pourquoi libéralisme et écologie sont-ils consubstantiels l’un à l’autre? Pour deux raisons essentielles et interdépendantes: 1) l’économie libre tend à valoriser les solutions de production les plus efficientes (via la propriété privée des moyens de production) et 2) elle laisse les préférences individuelles orienter l’allocation des ressources rares (via le système des prix, en particulier). 
 
D’après Erwan Quéinnec

 

 

 

 

 

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