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Le maire de châteaubriant ne veut pas loger des migrants dans sa ville

Le 7 décembre avait lieu le conseil municipal de Châteaubriant, sous-préfecture située au nord du département de la Loire-Atlantique. Parmi les quinze questions à l’ordre du jour, il y a avait les ouvertures le dimanche – maintenues à cinq par an, sur douze possibles, l’élection des conseillers communautaires après la fusion des communautés de communes Châteaubriant – Derval (Châteaubriant dispose de 12 sièges, dont deux pour les groupes d’opposition), la dotation annuelle du théâtre de Verre (80.000 € par an sur trois ans) et… les « réfugiés ».

Le groupe d’opposition la Voie citoyenne, soutenu « à fond » par le PS et issu de la liste éponyme aux municipales – ancrée à gauche et qui comprend des militants d’autres partis que le PS, et des personnes non encartées – a posé la question de l’accueil des « réfugiés ». En effet, le maire avait annoncé son intention de recevoir deux familles, mais n’est pas allé plus loin, rappelle Marie Humeau, du groupe d’opposition, « alors qu’il y a à Châteaubriant, des logements disponibles, des citoyens et des associations prêts à des actions en faveur des réfugiés ».

Le maire (LR) Alain Hunault répond : « on pourrait accueillir une ou deux familles. Mais il faut une transparence et un cadre définitif. Ça me choque que des réfugiés qui n’ont pas le statut demandeur d’asile soient reçus sans que l’on sache qui ils sont et d’où ils viennent. Il faut une clarification ». Pour l’instant, c’est donc non. Au grand dam du réseau pro-migrants local, constitué de catholiques de gauche, de l’amicale laïque et de plusieurs associations dûment subventionnées.

Commentaire d’un Castelbriantais amusé : « ça fait longtemps que not’ bon maire n’a pas eu autant de courage. On se demande bien pourquoi ? ». Les raisons sont multiples : périphérie précarisée du département, Châteaubriant connaît déjà le bonheur du multiculturalisme imposé, comme on a pu le constater récemment encore avec une (nouvelle) rixe entre kurdes et turcs dans un bar de la ville, qui a fait trois blessés. Il y a aussi un risque électoral : le Castelbriantais, dont les communes, enclavées, ont pris de plein fouet la crise économique, fait partie des terroirs du département les plus propices au Front national : aux régionales, le FN a dépassé 30% dans cinq communes du Pays de la Mée et 24.5% dans 29 autres communes. Et son ancrage ne cesse de s’y étendre, de scrutin en scrutin. Une réalité électorale que Alain Hunault,  vieux routier de la politique, ne peut ignorer.

Source: Breizh-info

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