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Les GAFA font leur entrée sur le marché très profitable business de la rencontre. Et mettent les gros moyens.

En ce jour de Saint Valentin, ceux qui n’ont pas d’âmes sœurs restent nombreux, puisque l’on dénombre près de 20 millions de personnes célibataires à travers la France. Et chose normale, c’est aussi à ce moment de l’année, janvier-février, que le pic d’inscriptions sur les sites et applications de rencontres est à son plus haut niveau. En tout, c’est un célibataire sur 3 qui est inscrit sur un site de rencontres, ce qui fait quelques 300 000 rencontres issues d’internet ont lieu chaque jour, 19 rendez-vous par an en moyenne par célibataire.

Les applications de rencontres forment un marché formidable, qui a déjà fait le succès et la richesse d’entrepreneurs. On pense bien sûr du côté français à Marc Simoncini qui a créé Meetic, ou Ludovic Huraux, fondateur d’Attractive World, tous deux revendu à des concurrents. Américain pour Meetic, qui fait désormais partie de Match.com, actuellement leader avec Meetic, qui détient le plus gros contingent de célibataires (plus d’un million de visiteurs par mois en France), mais aussi Tinder, leader sur le segment des 18-30 ans. Un portefeuille diversifié en somme, qui lui permet de toucher tous les âges. Quant à Attractive World, elle a été revendue à la société allemande Affinitas, qui possède E-darling, un autre gros poisson. Le montant de cette transaction n’a jamais été dévoilé, mais les analystes l’ont estimé à une quinzaine de millions d’euros. De quoi rendre millionnaire son fondateur, qui s’est déjà lancé dans une nouvelle aventure entrepreneuriale de la rencontre, professionnelle cette fois ; avec Shapr. Et de quoi faire rêver tous les autres, qui rêvent de créer l’application du moment et la revendre au plus offrant.

Mais aujourd’hui, pour être dans la tendance, les applications doivent innover et proposer quelque chose de nouveau. Le marché est saturé, puisque 2500 sites et applications coexistent déjà. Et toutes les applications sont loin de gagner de l’argent.

Beaucoup d’entre elles ont donc tenté de trouver une niche : les personnes au-dessus de 50 ans avec Disons-demain, sur des particularités physiques, sur des hobbies communs… Ou encore de proposer une innovation, via de la réalité augmentée, ou de événements qui permettent les rencontres réelles.

Mais tout récemment, ce sont les GAFA qui ont fait leur entrée sur le marché.
Facebook Dating a déjà fait son apparition dans certains pays sélectionnés par la firme de Mark Zuckerberg. La France attendra encore. L’application est parallèle à Facebook – un réseau social dans le réseau social – et a évidemment pour ambition de devenir mondiale.

Facebook pourrait donc se démarquer avec un énorme avantage sur ses concurrents : il a déjà créé un lien avec des millions d’utilisateurs, recueilli leurs données. Surtout, il a des moyens énormes de communication et de marketing via son réseau. Or, c’est précisément une raison du succès des plateformes qui ont marché : d’Attractive World qui avait noué un partenariat avec Canal qui avait a largement boosté sa notoriété.

Le groupe Match, comme toutes les autres, peut donc avoir du souci à se faire. Le groupe a déjà perdu 23% en bourse avec la seule annoncée de l’arrivée de Facebook sur le créneau. La peur du gros en somme.