Vudailleurs.com

Le petit choc qui fait tout basculer : comment naissent les contestations ?

Le monde est traversé de contestations populaires venant faire trembler les pouvoirs en place : de Hong-Kong au Liban, en passant par la Bolivie, le Chili, l’Algérie. La France n’est pas épargnée avec les Gilets jaunes. Mais qu’est-ce qui amènent dans la rue ces millions de manifestants ?

Bien souvent, il s’agit d’une lutte contre des élites politiques depuis trop longtemps en place et jugées inefficaces. Pauvreté, inégalités, les causes de la crise sont bien souvent économiques et sociales, venant de classes populaires disposant d’un pouvoir d’achat faible et qu’on vient ponctionner encore.

C’est ce qui s’est passé en France avec le réveil des Gilets jaunes, venues de la hausse des taxes sur l’essence via la taxe carbone. L’essence, un bien de consommation courante qui est indispensable pour beaucoup de travailleurs et qui n’est pas un bien plaisir. Une menace directe sur le pouvoir d’achat.

Mouvement d’origine assez similaire au Chili, mais d’ampleur bien différente. C’est la hausse du ticket de métro de 800 à 830 pesos (1,04 euro) aux heures de pointe à Santiago qui a poussé les manifestants dans la rue. Un élément déclencheur pour manifester ensuite contre un système plus global, celui d’un libéralisme poussé à l’extrême où les Chiliens s’endettent lourdement pour payer les soins et l’éducation, bref des besoins primaires des individus.

En Equateur aussi, une mesure mettant fin aux subventions sur l’essence avait entraîné un vaste mouvement de contestation.

Non loin de là en Argentine, avant l’élection présidentielle,  des manifestations pour l’ »urgence alimentaire » faisaient rage en octobre, dans un pays où plus d’un habitant sur trois est pauvre.

Au Liban, pays largement endetté (Cette mondiale derrière le Japon et la Grèce), beaucoup d’efforts ont été demandé à la population et cette année encore, par l’ancien gouvernement Hariri avec le vote d’un budget d’austérité. Dans ce package d’austérité, une mesure annoncée en octobre dernier est venue mettre le feu aux poudres, annoncée par le ministre des Telecoms, c’est une nouvelle taxe sur les appels passés sur Whatsapp et Viber. Invraisemblable selon beaucoup, car le prix de la téléphonie est très cher dans le pays. La taxe Whatsapp touche les Libanais en plein cœur, car elle concerne leurs liens avec leur famille, leurs amis. 

Mais c’est aussi parfois un combat pour la démocratie. Hong-Kong est à classer du côté des contestations politiques, car elle part directement d’un manquement démocratique : suppression des opposants et nombreuses démarches répressives. De même que la Bolivie ou l’Algérie où un président trop longtemps au pouvoir a dû être poussé vers la sortie.

Les conséquences de ces mouvements sur l’économie sont, elles, assez aléatoires.

Comments

Postez un commentaire

You don't have permission to register
error: Content is protected !!