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Le rapporteur de l’APCE, clôturant sa visite à Julian Assange à la prison de Belmarsh, exprime sa profonde inquiétude quant à son bien-être

La rapporteuse de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE) sur « La détention de Julian Assange et ses effets dissuasifs sur les droits de l’homme », Sunna Ævarsdóttir (Islande, SOC), a conclu une visite d’information de deux jours au Royaume-Uni, au cours de laquelle elle a rencontré Julian Assange dans la prison de Belmarsh et lui a parlé en toute confiance.

La rapporteure a exprimé sa profonde inquiétude quant au bien-être de M. Assange, qui entame désormais sa sixième année dans cette prison de haute sécurité, dans l’attente d’une décision finale sur son éventuelle extradition vers les États-Unis. Son acte d’accusation comprend 17 chefs d’accusation en vertu de la loi sur l’espionnage liés à la publication de documents classifiés, dont certains révélaient le recours à la torture et des violations du droit international humanitaire et des droits de l’homme par les États-Unis et leurs alliés. S’il est extradé, il risque jusqu’à 175 ans d’emprisonnement.

« Comme indiqué dans la motion qui sous-tend mon mandat, le traitement sévère infligé à Julian Assange risque de dissuader ceux qui souhaitent rapporter des informations véridiques concernant les conflits armés », a déclaré Mme Ævarsdóttir. « Qu’il soit extradé ou non, ses poursuites et sa longue détention risquent déjà de dissuader d’autres lanceurs d’alerte et journalistes de rendre compte de diverses transgressions des gouvernements ou de puissants partis privés. »

« Considérant que Julian Assange ne peut pas parler pour lui-même pendant sa détention, il m’a demandé de transmettre le message suivant : ‘Je salue le travail de Mme Ævarsdóttir sur son rapport concernant ma détention et ses effets dissuasifs sur les droits de l’homme en Europe. Le Conseil de l’Europe est le plus important gardien des droits de l’homme en Europe et possède une longue expérience en matière de protection de la liberté d’expression et de la liberté de la presse, qui est un élément essentiel de la liberté humaine dans une société démocratique.

Le rapporteur a également rencontré l’épouse de M. Assange, Stella, Jeremy Corbyn (Royaume-Uni, SOC), l’ancien président du Groupe de travail des Nations Unies sur la détention arbitraire, le professeur Mads Andenæs, et l’ancien rapporteur spécial des Nations Unies sur la lutte contre le terrorisme et les droits de l’homme, le professeur Fionnuala Ní. Aoláin, ainsi que des avocats, des journalistes, des psychiatres, des défenseurs des droits humains et des représentants de la société civile impliqués dans le cas de M. Assange.

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