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Le retour de Super Mario : Un pragmatique à la tête de l’économie transalpine.

Mario Draghi revient en politique italienne. C’est l’un des Italiens les plus connus et probablement les plus respectés dans le monde, parce qu’il a, au cours des 30 dernières années, joué un rôle clé dans la détermination de la politique économique, d’abord en Italie, en tant que gouverneur de la Banque d’Italie, puis en Europe, en tant que président de la BCE. Il devient maintenant président du Conseil, après Giuseppe Conte.

La crise et la dette n’ont plus de secret pour ce romain. C’est lui qui a mis sur pied le premier programme de liquidités européen en rachetant des créances d’Etat pour assurer des taux bas au marché, lors de la crise des dettes souveraines. C’est même lui à qui l’on doit, à l’origine, le fameux « quoiqu’il en coûte », quand en juillet 2012, quelques mois après sa prise de fonction, il prononce le discours le plus important de sa carrière, et l’un des plus importants de l’histoire européenne récente. « Whatever it takes », il aura sauvé la monnaie unique, quitte à faire des choses qui n’avaient jamais été tentées.

Son premier défi, pour sauver l’Italie, sera de rassembler les partis – l’Italie souhaitant à tout prix éviter de nouvelles élections dans le contexte actuel – et de former un gouvernement.

Il lui faudra mettre le plan de relance européen et les 200 milliards qui ont été destinés à son pays et respecter les critères d’attribution de ce plan. L’Italie doit investir, mais cela ne doit pas être de la « mauvaise dette », selon les mots du nouveau Président du Conseil.

L’Italie joue en tout cas sa dernière carte, et la plus prestigieuse dans cette nomination, il faut maintenant espérer que cela profite à l’Europe.

Hélène Samson

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