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Le Danemark vient de faire passer une nouvelle loi pour dissuader tout migrant de mettre les pieds dans le riche pays nordique dans ce pays déjà connu  pour sa ligne très dure en matière d’immigration.

La dernière nouveauté du gouvernement de la Première ministre prévoit que le demandeur reste dans le pays tiers, même s’il obtient in fine le statut de réfugié. Cette nouvelle loi est pourtant portée par le gouvernement de centre-gauche et soutenu par la droite et l’extrême-droite et a été largement adopté.

Désormais, tout demandeur d’asile au Danemark, sera envoyé dans un centre d’accueil en dehors de l’Union européenne, sauf ceux porteurs d’une maladie grave. Même s’il obtient le statut de réfugié, le demandeur d’asile devra rester dans le pays tiers et le quitter en cas de refus. Toute la procédure sera confiée au pays hôte contre un paiement danois.

Pour le moment, aucun Etat n’a accepté d’accueillir un tel projet. Mais le gouvernement dit négocier avec 5 à 10 pays. Les discussions seraient notamment bien avancées avec le Rwanda.

Le projet est jugé déraisonnable et illégal par l’ONG Amnesty international. Le Haut-Commissariat aux réfugiés des Nations unies le juge lui « contraire aux principes sur lesquels repose la coopération internationale en matière de réfugiés » tandis que la commission européenne exprime son inquiétude…

5 ans après l’adoption d’une loi  permettant la saisie des biens de valeur des migrants entrant au Danemark, les autorités poursuivent donc leur stratégie de dissuasion.

Une loi qui a pourtant des résultats : seulement 761 personnes ont obtenu l’asile en 2019, 600 en 2020, contre plus de 10.000 en 2015.

Sahara Cohen