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LE VATICAN UN ETAT PAS COMME LES AUTRES

Durant la période des rois et tout au long de l’époque républicaine, ce territoire s’appelait Ager Vaticanus et s’étendait au nord jusqu’à l’embouchure du Cremera, au sud au moins jusqu’au Janicule.

 

Autrefois, le terme Vatican indiquait la région marécageuse sur la rive droite du Tibre, entre le Ponte Milvio et l’actuel Ponte Sisto. Durant la période des rois et tout au long de l’époque républicaine, ce territoire s’appelait Ager Vaticanus et s’étendait au nord jusqu’à l’embouchure du Cremera, au sud au moins jusqu’au Janicule. Le toponyme Vaticanum est attesté avec certitude à l’époque impériale, à partir du IIe siècle apr. J.C, et il comprenait une région correspondant plus ou moins à l’actuel État de la Cité du Vatican. À l’époque romaine, cette région, située en dehors de la ville de Rome, fut bonifiée et occupée par des villas, par les jardins d’Agrippine…

 

En 1870, le roi d’Italie Victor-Emmanuel II prend la ville de Rome et la déclare nouvelle capitale de l’Italie, mettant ainsi fin au pouvoir temporel du pape. Pie IX conteste aussitôt la légitimité de ces actes, imité en cela par ses successeurs. Désormais, les papes se considèrent comme « prisonniers du Vatican ».

En outre, les Papes de cette époque ont développé des attitudes opposées à la sécularisation croissante de la société en Europe, notamment sous Pie X, qui en 1904 a durci les relations diplomatiques avec le gouvernement français pour introduire une instruction religieuse dans les écoles et le 1er septembre 1910, impose le serment contre le modernisme à tous les prêtres. Au cours de la Première Guerre mondiale, sous l’insistance du gouvernement italien, les gouvernements alliés décident d’exclure le Vatican de la participation aux conférences sur l’après-guerre. En effet, le 1er août 1917, Benoît XV avait proposé un plan de paix en cinq points, largement ignoré par la communauté internationale.

Les relations entre le Vatican et le gouvernement fasciste se détériorent même avant la Seconde Guerre mondiale. En 1931, le gouvernement italien dissout les organisations de jeunesse catholiques. Le concordat signé avec le gouvernement allemand le 20 juillet 1933 n’est pas respecté par Berlin, et en 1937 Pie XI condamne le gouvernement allemand pour ses persécutions religieuses.

Lorsque la guerre éclate, le Vatican proclame sa neutralité. À la suite de l’occupation nazie de Rome le 10 septembre 1943, les dirigeants du Vatican se sont inquiétés de possibles dommages aux territoires du Vatican par les parties en guerre. Au cours des derniers mois de la guerre, au début de 1945, les officiels du Vatican ont essayé sans succès de défendre les allemands et les japonais qui se sont rendus.

Après la Seconde guerre mondiale, le Vatican amorce un processus de réconciliation avec la société séculière. Au cours des années 1950, le pape Pie XII a introduit beaucoup d’aspects des sciences modernes dans la vie de l’église. Ces efforts ont atteint leur apogée entre 19621965 lors du concile Vatican II. En 1984, un concordat entre le Vatican et l’Italie a modifié certaines des prévisions les plus anciennes du traité, incluant la primauté du catholicisme romain comme religion d’État de l’Italie. Le 10 janvier 1984, les relations diplomatiques ont été rétablies avec le gouvernement américain (rompu depuis 1867). Le 30 décembre 1993, le gouvernement du Vatican a conclu un accord basique avec le gouvernement israélien.

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