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Le 18 décembre 1970, il y a 50 ans naissait l’entreprise Airbus. Comment a germé cette initiative européenne ?

A l’origine, dans les années 60, le paysage européen des constructeurs aéronautiques est complètement morcelé. On a un français, qui s’appelle Sud Aviation qui produit la Caravelle, il y a un Allemand, plusieurs Anglais… Ce nombre important de concurrents européens empêche chaque fabricant d’atteindre un nombre suffisant d’appareils produits et donc le seuil de rentabilité.

Au salon du Bourget en 1969, est signé un accord entre gouvernement français et allemand pour la construction en commun, d’un avion, passé assez inaperçu parce que c’est le Concorde qui défraie la chronique cette année-là.

La coopération franco-allemande va donner naissance le 18 décembre 1970 au GIE Groupement d’Intérêt économique Airbus Industrie. L’Espagne viendra ensuite s’y greffer.

De l’autre côté de l’Atlantique, il faut surtout s’armer pour pouvoir combattre contre un concurrent de taille, Boeing.

Airbus, par ce regroupement d’entreprises va permettre Eux européens d’être plus performant sur les couts et notamment en matière d’investissement, très important dans l’aéronautique.

Le deuxième avantage, c’est la spécialisation européenne. Chaque région va se concentrer sur une partie de l’avion dans laquelle il est expert. L’Allemagne, c’est le fuselage, la cabine.

Le Royaume Uni qui un temps a rejoint le consortium, va bâtir les ailes. C’est toujours le cas à présent. Et à la France, sur le site de Blagnac près de Toulouse revient l’assemblage final, pour l’Europe en tout cas. Car depuis, Airbus a ouvert des usines d’assemblages au plus près de ses autres marchés… Aux Etats Unis, puis en Chine. Et Airbus cartonne en Chine.

Sahara Cohen