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LE « 2% » DIVISE LA CLASSE POLITIQUE

 

 

 

Le gouvernement, dont la fourchette de travail s’établit entre 1,5% et 2%, se dirige vers une hausse limitée. Le ministre du Travail, Michel Sapin avait prévenu qu’il n’y aurait pas de « choc » sur le smic en raison du contexte économique.

La faible ampleur attendue de ce « coup de pouce » est dénoncée à gauche du PS, tandis que la droite dénonce une « fausse bonne idée ».

« L’annonce sera faite demain, des chiffres ont été donnés », a déclaré lundi sur i>télé le ministre de l’Economie et des Finances Pierre Moscovici.

« Ils ne seront pas de 4% pour être clair », a-t-il dit, en référence à la hausse demandée par Jean-Luc Mélenchon, ancien candidat du Front de gauche à la présidentielle.

Le Parti communiste français estime que la hausse d’environ 2% vers laquelle le gouvernement s’oriente serait plus de l’ordre de la « pichenette » que du « coup de pouce ».

Jean-Claude Mailly, secrétaire général de Force ouvrière, qui souhaitait une hausse de 5%, a estimé sur France Inter qu’une hausse de 2% constituerait un « premier faux pas » de la part du gouvernement de Jean-Marc Ayrault.

« La frustration, je peux la comprendre mais il faut se rendre compte que ce sera la première fois depuis cinq ans (…) qu’il y aura un coup de pouce au smic, il faut aussi savoir que le smic ne doit pas déstabiliser la hiérarchie des salaires car sinon on détruit des emplois », a répondu Pierre Moscovici.

« DÉTRUIRE DE L’EMPLOI »

Il s’agit d’un message en direction de la droite et du patronat, qui redoutent de leur côté le principe même d’une hausse du smic tel qu’envisagé par François Hollande pour la compétitivité des entreprises françaises.

« C’est une fausse bonne décision du gouvernement Hollande », a ainsi estimé lundi sur Europe 1 l’ancienne ministre du budget Valérie Pécresse.

C’est « une mauvaise décision au plan économique, et c’est faussement généreux parce qu’au lieu d’augmenter le smic comme nous l’avions proposé, c’est-à-dire en baissant les cotisations salariales, il va augmenter le smic pour les entreprises, et ça veut dire en réalité qu’il va détruire de l’emploi », a-t-elle ajouté.

Même son de cloche du côté du Medef.

« Ce qui est acceptable, c’est une augmentation qui est conforme à ce qui se fait depuis des années et qui est une augmentation qui serait liée, et exclusivement liée, à des critères économiques objectifs comme la hausse de l’inflation (…) ou bien encore comme l’évolution de la productivité », a déclaré Laurence Parisot sur France 2.

« Toute augmentation du smic qui irait au-delà de ces critères économiques objectifs ferait prendre un risque sur l’emploi », a-t-elle ajouté.

D’après le journal Les Echos, la hausse du smic pourrait constituer en grande partie un à-valoir sur la future revalorisation légale qui doit intervenir le 1er janvier, à savoir l’inflation constatée depuis la dernière augmentation, soit 1,4%. Le vrai « coup de pouce » serait donc de 0,6% estimait récemment le quotidien économique

http://www.bfmbusiness.com/article/1/le-coup-de-pouce-au-smic-divise-la-classe-politique-165217

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