LES ALLEMANDS SIFFLENT LA FIN DE L’HYSTÉRIE SUR LA RELANCE
Depuis que Mario Draghi a prononcé les mots de pacte de croissance, les néo paresseux sont pris d’une hystérie collective: Ca y est! On va pouvoir refaire ce qu’on a toujours fait! Dépenser de l’argent qu’on n’a pas pour relancer la croissance et arrêter de se sacrifier. Angela Merkel et Wolfgang Shauble ont donné un petit cours d’économie pour les nuls, les très nuls.
Les dirigeants allemands sont entrés dans le débat sur la croissance en Europe
Cela fait plusieurs jours qu’on attendait la réaction allemande à l’hystérie collective provoquée par la phrase de Mario Draghi sur un pacte de croissance. Depuis cette déclaration, beaucoup de responsables politiques des pays en difficulté, y compris des responsables politiques Français se sont mis à rêver. L’Europe déjà surendettée et au bord du gouffre financier, se lancerait dans un magnifique plan de relance. On a eu même droit à des chiffres. 200 milliards d’euros. Ce serait un nouveau plan Marshall, rien que cela. Avec des tunnels, des ponts, des autoroutes pour sillonner une Europe qui en est déjà largement équipée. Qu’importe. Tout ce qui peut éviter de faire des efforts en matière de dépenses publiques, même le plus improbable est le bienvenu.
Mais Angela Merkel a dit elle-même qu’elle voulait que la croissance soit au centre des débats, on parle même d’un pré sommet européen en Juin sur la croissance
Merkel a toujours parlé de croissance. Et tous les responsables allemands aussi. L’austérité n’est pas pour les allemands une fin en soi. L’austérité est une condition nécessaire, mais pas suffisante pour régler le problème de l’Europe. Il faut de l’austérité et il faut des mesures pour relancer la croissance. Mais Merkel et son ministre des Finances Shauble ont freiné tout net les fantasmes des utopistes de la paresse.
Ils ont expliqué que croissance ne rimait avec relance. Que croissance rimait avec austérité, réductions des dépenses publiques et réformes structurelles.
Ce sommet européen de la croissance sera donc un sommet essentiel. Un sommet où l’Allemagne va expliquer qu’en se serrant la ceinture, comme elle l’a fait pendant 20 ans, et qu’en libérant la croissance comme l’a fait le chancelier Schroeder en 2003 on peut trouver la voie de la croissance. En 2003 Schroeder a proposé un programme de réformes pour la croissance historique. Dans ce programme il n’y avait pas de plan de relance de la consommation, ou d’embauches de fonctionnaires, ou d’emplois jeunes impossibles à financer, il y avait une réforme des retraites, une baisse des prestations sociales et une libéralisation du marché du travail. A ce sommet sur la croissance, ce sera un dialogue de sourds entre ceux qui pensent relance et ceux qui pensent réformes
Marc Fiorentino
Pandy
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