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LES FAUTEURS DE CRISES Par Jacques Ernewein

 

Nous subissons depuis 2008 l’austérité commandée par la crise des subprimes américaines. Faut-il rappeler qu’elle est en premier lieu la conséquence de lois  imbéciles du gouvernement fédéral qui voulait imposer la solvabilité de catégories entières d’américains et donc les règles habituelles et normales de prudence avaient été levées sur ordre du gouvernement fédéral. Bien entendu certains capitalistes peu scrupuleux se sont engouffrés dans cette voie d’où la responsabilité individuelle avait disparue puisqu’ une loi inique couvrait toutes les manœuvres frauduleuses. A l’exception de Bernard Madoff, aucun n’a été vraiment inquiété pour ces manœuvres hasardeuses et frauduleuses. Depuis le contribuable occidental a pratiquement payé la note, aidé par son alter ego, l’épargnant.

Aujourd’hui par la grâce d’une autre astuce gouvernementale : le quantitative easing, l’épargnant est à nouveau mis à contribution. En effet, sous couvert d’aider le commerce et l’industrie, la FED et La BCE inondent mensuellement les marchés de dizaines de milliards de dollars et d’euros. Ceci produit une nouvelle bulle, car pour les « grands » l’argent coûte peu aujourd’hui. Il permet en premier lieu aux états dépensiers de continuer allègrement dans la démagogie car les dirigeants savent que le citoyen ne le remarque pas trop.

A titre d’exemple, la France est un des pires élèves, nous vivons à crédit depuis 1974 et avons déjà emprunté, sans rien rembourser environ 2100 milliards d’euros, mais par la grâce des états faux-monnayeurs, cette dette ne coûte guère que 40 ou 50 milliards annuels, Soit approximativement le total de l’impôt sur le revenu des personnes physiques.

Il y a aussi encore plus grave :

 
 

Un jour ou l’autre, malgré le quantitative easing, les taux de prêt remonteront et le coût pour les états endettés explosera, mais on parlera de crise alors qu’il s’agit seulement de gestion malsaine et égoïste où les élites dépensent pour leur renommée actuelle l’argent des générations suivantes. Rappelons à ce sujet que ces mêmes élites nous invitent quotidiennement à la solidarité et la fraternité !

Les taux artificiellement très bas et quelquefois négatifs induisent un autre effet, peu visible sur le temps court qui est la très faible rémunération de l’épargne. Ce frein à l’épargne produit de nombreux effets pervers et en particulier aboutit à une chute de l’investissement car le prêt obligataire n’a plus de sens. On verra donc demain que ce défaut se traduira par une baisse du travail rémunéré. Il produit aussi ses méfaits dans le domaine des assurances vie qui sont à la fois support de l’activité et rémunération normale des retraites par capitalisation infiniment plus vertueuses que la répartition qui elle, fait le bonheur des syndicats assurant la gestion paritaire.

Il faut laisser faire le marché contrôlé seulement, mais réellement par ses lois. Les pouvoirs institutionnels n’ayant à faire que leur travail, de veiller à l’application des lois et non de remplacer les individus dans leur action privée.

Nous conclurons donc avec le président Ronald Reagan : « L’état n’est pas la solution à notre problème ; l’état est le problème »

 

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