Les Français bientôt invités à déposer les armes non déclarées
Les autorités estiment qu’environ sept millions d’armes sont détenues légalement en France, dont 5 millions par des particuliers, comme les chasseurs, les tireurs sportifs, les biathlètes ou les agents de sécurité, on sait qu’au moins 2 millions d’armes sont détenues illégalement. Cependant, le ministère de l’Intérieur évalue « de manière empirique » qu’il y en aurait plutôt cinq ou six millions. Il s’agit d’armes héritées, dont les propriétaires sont décédés sans qu’aucune actualisation des enregistrements n’ait été réalisée, ou alors d’armes trouvées. Celles-ci trainent dans des caves, des greniers ou encore des armoires.
En pratique, cette opération se traduit par l’ouverture, partout sur le territoire, de 300 sites « spécialement ouverts », dans les brigades de gendarmeries, des commissariats, des stands de tirs ou encore des salles communales. Accessibles y compris lors des pauses méridiennes et des week-ends, ils permettront aux détenteurs d’armes de se « dessaisir » de celles-ci auprès de l’État ou de les « enregistrer dans le système d’information sur les armes (SIA) ». Les armes concernées sont évidemment les armes à feu et leurs munitions, mais aussi les armes blanches. Interdiction en revanche d’amener sur les sites de collecte des armes de guerre comme des obus, des grenades, des explosifs, de la poudre ou encore des artifices. Il y aura un numéro unique pour alerter la préfecture qui enverra sur place le service de déminage.
Que dit la législation française en matière d’armes à feu ?
La législation française classe les armes à feu en quatre catégories (A, B, C et D) suivant leur niveau de dangerosité. Les armes de catégories A et B sont soumises à autorisation, l’acquisition et la détention des dispositifs de catégorie C doivent être déclarées auprès d’un armurier ou d’un courtier et les armes de catégorie D peuvent être achetées librement.