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Les Russes vont partir sur la Lune !

ESPACE – Selon les propos du directeur de RSC Energia, l’entreprise devrait envoyer sur la Lune des cosmonautes russes d’ici 2030.

A Jérusalem se tenait le 15 Octobre dernier le 66ème congrès international d’astronomie. L’occasion rêvée pour Vladimir Solntsev, directeur de l’entreprise RSC Energia, d’annoncer publiquement l’engagement de la Russie dans de futurs programmes spatiaux habités.

Un projet déjà bien avancé

RSC Energia n’est pas novice dans le domaine spatial. Faisant partie des plus grosses entreprises russes dans son domaine, elle a à son actif de belles réussites. Depuis sa création en 1946, elle s’est notamment fortement investie dans la construction du premier satellite artificiel de la Terre en 1957 : Spoutnik. Les vaisseaux Progress et la station Mir sont d’autres projets sur lesquels elle a également travaillé. Sans oublier de parler des capsules Soyouz. Cette année, la RSC Energia avait déjà fait sensation au MAKS, salon international de l’aviation à Moscou. Il faut dire que l’entreprise est à l’origine de nombreuses avancées dans le domaine spatial russe. Si des améliorations sont régulièrement apportées à la capsule habitée Soyouz, les ambitions d’Energia sont plus poussées. Son programme habité en est la preuve. Voulantenvoyer une capsule autour de la Lune, dans un premier temps vide puis habitée, l’entreprise souhaite aujourd’hui se concentrer sur ses plans d’exploration lunaire qui sont toutefois souvent repoussée pour des questions financières. La capsule en question, la New Generation Crew Transportation System (NG-CTS) est d’un nouveau genre. Largement mise en valeur lors du salon, la NG-CTS, fabriquée en matériaux composites, pourrait accueillir 4 cosmonautes. Profitant d’une enveloppe R&D de 300 millions de dollars d’ici 2020, la capsule semble être sur la bonne voie. D’impressionnants prototypes ont été dévoilés au salon MAKS.

Des études encore à mener

Si la capsule se porte bien, reste à savoir comment l’envoyer dans l’espace car son poids ne permet pas un lancement par la fusée Soyouz. En effet, celle-ci, très largement utilisée par les Européens pour lancer les satellites Galileo dans l’espace, et même pour envoyer les capsules Progress qui ravitaillent la station spatiale internationale (ISS), ne présente une charge utile que d’un peu plus de 7 tonnes. Mission impossible donc pour envoyer la capsule de 20 tonnes… Seule solution : la fusée Angara. Il faudra toutefois attendre la version lourde « Angara 5 » pour lancer NG-CTS qui n’entrera pas en service avant au moins 2021.

 

Un projet conditionné par une collaboration internationale

S’il y a « des plans pour accomplir une mission habitée vers la surface lunaire avant 2030 », comme le déclare le directeur de RSC Energia, ils seront cependant fortement dépendants du budget, les moyens financiers étant un frein au développement de nombreuses avancées technologiques russes. Vladimir Solntsev a souligné l’intérêt de « mettre les forces des principales puissances spatiales en commun et de coopérer dans le cadre d’un partenariat équitable et mutuellement bénéfique ». On est donc bien loin du temps et de l’esprit de la course à la Lune… Pour autant, ce projet n’est pas le seul à avoir émergé en Russie, une autre entreprise, « Lavotchkine », ayant déjà annoncé lors du salon du Bourget en Juin 2015 l’envoi de robots sur la Lune dès 2020 pour exploiter ses ressources et notamment l’Hélium 3. Pour l’heure, une chose semble être à retenir pour 2015 : les Russes veulent aller sur la Lune.

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