Les sites de rencontres communautaires ont le vent en poupe
Les sites de rencontres communautaires ont le vent en poupe. Catholiques, protestants, juifs ou musulmans, ils rassemblent près de cinq cent mille visiteurs chaque mois tandis que le géant de la rencontre, Meetic, en draine plus de 8 millions.
Catholiques, protestants, juifs ou musulmans, ils rassemblent près de cinq cent mille visiteurs chaque mois tandis que le géant de la rencontre, Meetic, en draine plus de 8 millions. Sur ces plateformes religieuses, la plupart cherchent une relation stable en vue du mariage. Décomplexée et désormais mariée, Sahara, ancienne utilisatrice du site communautaire juif Jdream l’assure :
«En utilisant un site de rencontre communautaire, on pose les bases d’un futur couple.» Comme elle, près de 300.000 personnes visitent ce site chaque mois. Marion, elle, a choisi Navis fidelis, le principal site de rencontres catholique, avec plus de 10.000 inscrits. « Je préfère fréquenter un catholique. Je suis d’origine de l’Ariège, cela me permet de rencontrer des gens qui sont de la même culture.»
Qu’est-ce qu’un site de rencontre ?
Un site de rencontre est une plateforme en ligne qui réunit des célibataires en tenant compte de leurs intérêts, leur âge et de leur lieu de résidence avec l’intention qu’ils obtiennent un premier rendez-vous et à long terme une relation de couple.
Le poids de la religion dans le couple
Chacun raconte comment l’amour avait rangé la question religieuse au second plan, avant que les détails du quotidien nourrissent les premiers accros. Après trois années de vie commune avec un fiancé juif, Joséphine se demande «s’il est possible de concilier deux religions opposées, dont l’une est très contraignante dans la vie de tous les jours». Surtout lorsqu’il s’agit de dégager un horizon, jusque-là un peu flou «autour du mariage et de l’éducation des enfants : quelle religion primera pour les enfants ?» enchérit-elle. Beaucoup redoutent les tensions, les désaccords, l’obligation de renoncer à ce que l’on croit. «L’Internet rend les choix communautaires, qui ont toujours existé, plus faciles», reconnaît Momo, responsable d’une association étudiante.»