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L’ex-président sud-africain Frederik de Klerk, acteur de la fin à l’apartheid, est mort

La fondation FW de Klerk a annoncé, jeudi 11 novembre au matin, le décès de Frederik Willem de Klerk, ancien président de l’Afrique du Sud entre 1989 et 1994. Emporté à 85 ans par un cancer, Frederik de Klerk était le dernier président blanc de l’État sud-africain. C’est notamment sous sa présidence qu’ont été lancées les premières réformes mettant fin à l’apartheid.

Mettre fin à l’apartheid

L’ancien président est né en mars 1936 à Johannesburg, dans une lignée d’hommes politiques du Parti national afrikaner.

Il a travaillé comme avocat et a occupé une série de postes ministériels avant de succéder à PW Botha à la tête du Parti national en février 1989 et, des mois plus tard, de devenir président.

Dans un discours célèbre au parlement l’année suivante, il a annoncé qu’il levait l’interdiction des partis qui comprenaient l’African National Congress (ANC) de Mandela.

Il a également annoncé que Mandela serait libéré de prison après 27 ans.

Ses actions ont contribué à mettre fin à l’Afrique du Sud de l’ère de l’apartheid, et il est devenu l’un des deux vice-présidents du pays après les élections multipartites de 1994 qui ont vu Mandela devenir président.

Il s’est retiré de la politique en 1997 en déclarant : « Je démissionne parce que je suis convaincu que c’est dans le meilleur intérêt du parti et du pays.

Prix Nobel de la paix en 1993

Cette décision lance véritablement le processus de transition qui débouche quatre ans plus tard sur l’organisation des premières élections multiraciales dans l’histoire du pays, remportées par Mandela. Les deux hommes reçoivent conjointement le prix Nobel en 1993, pour « leurs efforts visant à la disparition pacifique du régime de l’apartheid et pour l’établissement d’une nouvelle Afrique du Sud démocratique ».

Vingt ans plus tard, Frederik Willem De Klerk a estimé que sa décision avait permis d’éviter « une catastrophe », sortant les Blancs de leur « isolement et de leur culpabilité » et permis aux Noirs d’accéder à « la dignité et à l’égalité ».

Il accompagne pendant deux ans la jeune démocratie en devenant vice-président du premier président noir dans le pays. Mais en 1996, il démissionne, reprochant à la nouvelle constitution de ne pas garantir aux Blancs qu’ils puissent continuer à partager le pouvoir. L’année suivante, il abandonne la présidence du Parti national et entame son retrait de la vie politique.

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