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La réponse typique est que nous devons apprendre à nier nos propres intérêts et notre bonheur dans le but de servir Dieu ou d’autres personnes – et la moralité va nous apprendre à le faire.

La réponse de Rand est radicalement différente. Le but de la moralité, soutient-elle, est de nous enseigner ce qui est dans notre intérêt, ce qui produit le bonheur.

“L’homme n’a, observe-t-elle, aucun code automatique de survie. . . . Ses sens ne lui disent pas automatiquement ce qui est bon ou mauvais pour lui, ce qui bénéficiera à sa vie ou la mettra en danger, quels sont les objectifs qu’il devrait poursuivre et par quels moyens les atteindre, de quelles valeurs sa vie dépend, quel plan d’action est nécessaire.”

C’est ce que la science de l’éthique étudie – et ce que l’Objectivisme offre. “L’homme doit choisir ses actions, ses valeurs et ses objectifs, résume-t-elle, selon le standard propre à l’homme – en vue d’atteindre, de maintenir, de satisfaire et d’apprécier cette valeur ultime, cette fin en soi, qui est sa propre vie.”