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Libéraux de France: Tolérance et Relativisme – I have Hoppe

STEPHANEGEYRS

C’est un paradoxe à la mode, il faut être tolérant. Surtout quand on est libéral. Le libéral dans le vent n’est pas que tolérant, il revendique sa différence et attend des autres libéraux qu’il la tolère. Et l’on voit pleuvoir les articles, jusque dans Le Monde, où on nous explique que le libéral se doit de tolérer.

Hélas, la raison au plus fort est toujours la meilleure… et la raison donne tort à ces balivernes. Pour s’en convaincre, revenons aux fondamentaux du libéralisme et de la liberté. Ils sont très simples.

La liberté est une simple question de droit, et surtout pas de morale. Elle est définie comme effective lorsque chacun est pleinement propriétaire de lui-même et de ses biens, ce qui construit la symétrie du droit et ses limites. Chez moi, je suis libre et donc sans comptes à rendre. Chez autrui, l’inverse.

Et voilà, tout est dit. La concision d’un concept si puissant qu’il suffit à faire les bases de l’avenir de notre espèce donne à réfléchir. D’autant que si la morale en semble absente, rien n’est moins vrai.

Car pour revenir à la tolérance, trois conséquences de la pleine propriété doivent être rappelées. La première est une forme faible de la tolérance invoquée, mais la seule vraiment libérale. Si je veux être reconnu comme propriétaire et donc comme homme libre, je dois tolérer de même tout autre propriétaire, quel qu’il soit. Il ne s’agit pas de la tolérance du cœur, mais de celle du droit.

Ensuite vient la discrimination, qui est le droit inverse. Si je dois tolérer autrui chez lui, chez moi j’ai le droit de refuser ou d’accorder le droit. Le propriétaire est tout puissant chez lui, tant qu’il respecte l’intégrité de ses invités et n’attente pas à leurs personnes ou biens. J’ai donc le droit de souhaiter ne recevoir aucun jaune, noir, blond ou musulman. Et j’ai aussi le droit de les aimer ou de les détester.

Mais si j’ai le droit de discriminer, c’est que je peux pratiquer l’ostracisme. C’est-à-dire tolérer que l’autre ait le droit de vivre et d’exister, mais sans pour autant approuver ses choix ou ses actes.

La tolérance ne s’exige pas. Il n’y a qu’une seule chose que le libéral exige, une seule chose qui est l’objet de sa totale intransigeance : le droit de propriété privé de pleine symétrie sans exception.

Il est dommage que tant de libéraux ne lise pas Hans-Hermann Hoppe, ou se refusent à le comprendre, car il décrit bien ces phénomènes : le relativisme n’a rien à voir avec le libéralisme.

Stéphane Geyres

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