Libéraux oui, mais pas irresponsables : il faut légiférer sur la chasse
« La liberté des uns s’arrête où commence celle des autres » – et si on appliquait ça à l’univers de la chasse ?
Il faut interdire la chasse en forêt, non pas pour la pratique même, mais à cause des risques encourus.
La liberté, c’est faire c’est que l’on veut de soi sans ne porter de mal à autrui ou même sans risquer de porter atteinte à quelqu’un.
Aujourd’hui, les « dégâts » sont trop récurrents, les victimes, humaines, animales, sont trop nombreuses pour que l’on puisse laisser aux chasseurs « la liberté de leur pratique ». Combien de promeneurs tués accidentellement par une balle perdue, d’animaux domestiques dévorés, parfois, sous les yeux de leurs maîtres, sans compter le tragique sort d’une jeune femme enceinte, la semaine dernière en forêt, tuée par une meute des chiens appartenant à une chasse à courre.
Au nom de quoi, encore, peut-on aujourd’hui chasser – c’est-à-dire avoir une arme réelle et dangereuse (le fusil mais aussi les chiens dresser à tuer) dans un espace libre d’accès au tout-venant ?
C’est bien sûr un anachronisme, une anomalie archaïque que l’on autorise encore ces pratiques ancestrales dans de telles conditions. Chasser pour se nourrir serait acceptable – et encore discutable – si les conditions de sécurité étaient infaillibles. Or, le chasseur qui tire, qui lâche ses chiens dans un espace ne peut s’assurer que ce que la proie visée n’est pas un gibier ou que la proie traquée, d’ailleurs, n’aille se réfugier vers des zones habitées, donc encore plus risquées – ou qu’il n’y ait personne d’autre dans ses alentours. C’est tout simplement impossible.
La pratique de la chasse devrait être encadrée et surtout ramenée à un espace clos, comme le sont la pratique du paintball, du tir à la carabine… Certes, cela fera des structures, des charges, des règles, bref des coûts supplémentaires, mais la vie de ceux qu’on aime – car cela peut toucher qui aimant se balader en forêt ou habitant près d’espaces boisés –
n’a pas de prix.
Céline kude
Cédric Leboussi
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Oj
Une belle tentative pour utiliser l’émotion de la mort terrible de cette jeune femme. Tout d’abord il n’est pas encore prouvée qu’il s’agisse des chiens de chasse à courre, laissez donc l’enquête aller jusqu’au bout avant de tirer des conclusions ! Ensuite manifestement vous ignorez que la chasse est déjà très réglementée et que comme en matiere de circulation les accidents sont la plupart du temps causés par des gens qui les enfraignent! Si vous croyez que sur-légiférer est la solution à tout alors vous vous trompez de levier…
Enfin sur l’idée de parquer les chasseurs et les animaux sauvages je vous invite, concernant ces derniers seulement , à revoir dans le dictionnaire la significations du mot consanguinité et ses conséquences sur la faune sauvage. Pour terminer sortez de ce réflexe anthromorphique et reconnectez vous a vos origines rurales, vous verrez peut être l’intérêt que les chasseurs régulent certaines espèces. Pour exemple les sangliers ont générés près de 40000 accidents en 2008, générant une trentaine de mort… Votre vison d’une nature qui fonctionnerait paisiblement sans l’intervention de l’homme et sans impact écologique et économique est erronée.
BV
Bonjour, « OJ »
Voici un communiqué du président de la chasse qui lui-même reconnait des manquements en termes de sécurité : « Chers amis chasseurs,
C’est avec une grande colère que je m’adresse à tous les chasseurs de France à la suite des accidents mortels survenus depuis le début de la saison de chasse.
Huit personnes ont perdu la vie.
Je tiens tout d’abord à présenter mes plus sincères condoléances aux familles des personnes qui ont perdu un proche dans ces accidents dramatiques.
La semaine dernière, Madame la secrétaire d’état Emmanuelle Wargon m’a convoqué au ministère pour évoquer ce sujet. A la suite de cet entretien, un courrier m’a été adressé me demandant d’agir auprès de chacun d’entre vous sur la sécurité à la chasse.
La chasse est une pratique à risque comme d’autres activités le sont.
Nous le savons tous, et c’est pourquoi chaque fédération départementale des chasseurs s’efforce de vous rappeler sans cesse les règles élémentaires de sécurité que nous devons mettre en pratique de façon systématique dès que nous chassons.
Le risque zéro n’existe dans aucun domaine, mais après analyse de ces premiers accidents, il ressort qu’à chaque fois, ce sont bien des règles fondamentales de sécurité qui ont été totalement ignorées.
Ce constat est pour moi inacceptable !
Tirer sans identifier son gibier, ne pas respecter les angles de 30 degrés, se déplacer en file indienne avec une arme chargée, oublier de décharger son arme après la chasse, sont autant d’erreurs de pratique et de bon sens qui ne devraient pas arriver.
Je demande à chaque président de société de chasse, d’ACCA, de chasse privée, mais aussi à l’ensemble des chasseurs qui pratiquent la chasse entre amis ou même seul, de relire les fondamentaux sécuritaires de notre pratique, en se disant que l’accident n’arrive pas toujours qu’aux autres.
Il en va de notre crédibilité comme de l’avenir de notre passion.
Il n’y a pas de sanglier ou de faisan qui vaille la mort d’une personne, et aucun chasseur ne sera jamais ridicule de prudence pour ne pas avoir tiré !
Je demande aussi à chacun d’entre vous de mettre en retrait de vos chasses toute personne ayant une attitude contraire à une pratique totalement sécurisée.
Je demande donc à chacun de méditer ces quelques lignes avant chaque début de chasse, et de les diffuser largement pour que nous n’ayons plus à connaître de tels drames.
Amitiés en St Hubert »
Quoi rajouter ? Une femme meurt oui et de nombreuses personnes ont perdus la vie ces dernières années. Cela me parait être le meilleur des arguments pour légiférer sur la chasse en France !
Après tout vous pouvez continuer a vous entretuez… C’est la sélection naturelle non ?
Plus sérieusement, les chiffres parlent. En très grande majorité les Français souhaitent du changement ! La France est une démocratie ou il faut défendre la liberté ! Les lobbys sont puissants et cela au détriment d’une liberté fondamentale celle de pouvoir aller et venir en sécurité. Aujourd’hui en 2019 c’est malheureusement plus le cas.
Éleveur bÉarnais
Depuis l’éradication des grands prédateurs en France, les grands animaux sauvages, cerfs, sangliers, chevreuils, peuvent se multiplier sans autre contrainte que leur alimentation. Seul l’homme peut donc réguler ces populations d’animaux sauvages. C’est ce que font bénévolement les chasseurs. Si vous interdisez la chasse, il faudra donc payer des fonctionnaires avec nos impôts pour le faire.
Le nombre des accidents de chasse pour la saison 2018/2019 s’élève à 131
Ce nombre est bien sûr trop élevé mais combien d’accidents auraient été causés par les animaux sauvages si leur nombre n’avait pas été diminué par les chasseurs.
Les chiens de chasse à courre sont dressés pour chasser certains animaux, mais ne s’attaquent jamais à l’homme, c’est tout simplement impossible, inconcevable que des chiens d’un équipage de chasse à courre s’attaquent à des promeneurs dans la forêt.
La chasse, à tir et à courre n’est pas une survivance du passé, c’est une activité qui a toute sa place dans la France d’aujourd’hui et les ruraux le savent parfaitement.