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L’immobilier face à la répression financière


 
La répression financière est l’arsenal monétaire et réglementaire qui permet aux élites de prolonger le « créditisme », ce système conduisant au surendettement mondial. La répression financière a pour but de maintenir les taux d’intérêt artificiellement bas et de permettre de pratiquer la taxation arbitraire d’urgence.
Traditionnellement, l’immobilier est vu comme un réservoir de valeur par des épargnants floués par des politiques monétaires ineptes : dévaluations, inflation et autres méfaits encourus dans les pays mal gérés. Mais ce refuge est un paradis de taxation pour l’Etat.
Le créditisme conduit à un renchérissement de l’immobilier. En effet, lorsque le coût du crédit est faible, les acheteurs affluent — ce qui fait monter les prix. Qui dit prix en hausse, dit taxes en hausse, que ce soit les droits de mutation, les taxes foncières ou l’impôt sur la fortune.               
Le gouvernement caressait même l’idée de l’impôt sur le revenu locatif fictif, taxe à acquitter par les heureux propriétaires qui ne paient pas de loyer ; mais il lui manque un peu de temps pour faire passer cette brillante idée qui conduirait à une double taxation au foncier, cet impôt étant lui-même assis sur une valeur locative.
En attendant, ce sont les locations de courte durée qui sont dans le collimateur fiscal.
Grignotage des revenus des bailleurs intermittents
Les loueurs de meublé de tourisme seront priés dans certains cas de passer par la case RSI (Régime social des indépendant, connu pour son indigence).
La mairie de Paris souhaite que les sites internet comme Airbnb, Abritel et consorts collectent la taxe de séjour, une excellente idée qui va probablement essaimer dans les autres municipalités.
La loi sur la « révolution numérique » – votée en octobre – demande à ces sites de déclarer, à partir de 2019, les bailleurs et de communiquer leurs revenus locatifs perçus par leur intermédiaire.
Bref, tous ceux qui voulaient mettre un peu de beurre dans leurs épinards en louant leur résidence principale ou secondaire sont rattrapés au tournant par Bercy.
Enfin, pour les aspirants propriétaires ou pour ceux qui envisagent une vente à moyen terme, un paramètre risque de bouleverser le marché immobilier français.
La grande inconnue des prêts à taux variable
Le prêt immobilier à taux fixe est une spécialité française. Dans la plupart des autres pays, les prêts sont accordés à taux variable. C’est donc l’emprunteur qui prend le risque de hausse des taux et non pas le prêteur, c’est-à-dire la banque. Jusqu’à présent, le risque pour la banque était insignifiant puisque les taux baissaient.
Mais il n’a pas échappé à votre immense sagacité que les taux remontent un peu partout.
Voilà que l’autorité bancaire internationale – plus stricte que le comité de Bâle européen – commence à froncer le sourcil en lorgnant du côté des banques françaises. Elle souhaiterait les contraindre à ne plus délivrer que des prêts à taux variables afin de se dégager du risque. En cas d’impayé, le bien serait immédiatement saisi et mis en vente, à la mode anglo-saxonne.
Pour le moment, à l’issue du dernier sommet des régulateurs, qui s’est tenu début décembre, l’industrie bancaire a réussi à gagner du temps en plaidant le très faible taux d’impayés et de prêts non performants qui caractérisent la France.
Mais ce n’est que partie remise ; si une telle mesure passait, la demande immobilière et les prix baisseraient car les aspirants propriétaires seraient certainement moins nombreux.
Pour plus d’informations et de conseils de ce genre, c’est ici et c’est gratuit
S Wapler

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