L’UPR demande à M. Macron d’adopter une position neutre dans le conflit qui oppose la Grande-Bretagne à la Russie
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L’Union populaire républicaine (UPR) demande à M. Macron d’adopter une position neutre dans le conflit qui oppose la Grande-Bretagne à la Russie au sujet de l’empoisonnement de l’ancien agent double russe, Sergeï Skripal, et de sa fille.
La France n’a, en effet, aucunement été associée à l’enquête conduite par les seules autorités britanniques et ne dispose donc d’aucune preuve de première main permettant d’attribuer de façon certaine cette tentative d’assassinat au gouvernement russe.
M. Macron n’a aucune raison de mettre en cause la Russie dans cette affaire, comme il l’a fait hier. Il n’a pas davantage de raison d’annoncer des « mesures », sans d’ailleurs que l’on sache s’il s’agit de rétorsions contre le gouvernement russe, ce qui serait totalement infondé de la part de Paris. Il est encore dans son tort lorsqu’il traite avec condescendance la Russie dont il a ignoré ostensiblement le pavillon au Salon du livre, alors qu’elle est l’invitée d’honneur de cette manifestation.
L’UPR observe, pour sa part, que ce crime ne profite pas à la Russie : il ne peut, en effet, que susciter la confusion au sein de la population russe, à deux jours d’une élection présidentielle qui paraît jouée en faveur de M. Poutine ; et il ne peut que créer la réprobation internationale à quelques mois de la Coupe du monde de football qui doit avoir lieu, précisément, en Russie. M. Skripal ne représentait, en outre, aucune menace pour la Russie qui l’avait libéré il y a plusieurs années.
L’UPR observe également que les autorités britanniques n’ont pas cherché à organiser une enquête internationale sous l’égide de l’ONU, comprenant la Russie, alors que ce moyen aurait été le plus efficace pour faire émerger une vérité partagée au plan international.
L’UPR observe enfin que ce sont toutes les composantes du camp euro-atlantiste – États-Unis, Union européenne et OTAN en tête – qui ont soutenu immédiatement la version britannique de cette affaire alors que tous les autres pays du monde demeurent infiniment plus prudents. Au lieu de s’engouffrer tête baissée dans la version britannique des faits, la France aurait dû rejoindre au Conseil de sécurité de l’ONU la position prudente et responsable exprimée par la Chine, l’Éthiopie, et la Bolivie.
Depuis le tournant des années 2000, les Français ont pu observer que les gouvernements des États-Unis d’Amérique comme de Grande-Bretagne n’ont pas hésité à fabriquer de toutes pièces des mensonges éhontés, assénés comme des vérités révélées à l’opinion publique mondiale par des médias de masse asservis, traitant les incrédules de « complotistes » et de « conspirationnistes ».
Les Français doivent se souvenir que MM. Bush et Blair ont déclenché une guerre extrêmement meurtrière en Irak en 2003 sur la base de pures « fake news » largement relayées par les médias.
De même, le gouvernement américain a reconnu au début de février 2018 qu’il n’avait jamais eu la moindre preuve démontrant que le gouvernement syrien avait utilisé du gaz toxique contre sa propre population, qu’il s’agisse de la tragédie de la Ghouta survenue en août 2013 ou de la tragédie de Khan Cheikhoun survenue en avril 2017. À l’époque de ces deux tragédies, les dirigeants américains, immédiatement singés par leurs homologues français et par les médias de masse, avaient appelé à la guerre contre Bachar el-Assad.
L’UPR appelle donc les Français à la plus grande prudence vis-à-vis des allégations portées contre la Russie par Mme May, rejointe par M. Macron hier, en l’absence de toute preuve publique irréfutable.
L’UPR plaide également pour l’ouverture d’une enquête internationale sous l’égide de l’ONU, associant l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC), concernant l’empoisonnement de Sergeï Skripal et de sa fille.
Lorsque la paix mondiale est en jeu – et elle l’est actuellement du fait d’un retour aux pires moments de la guerre froide – l’attitude de la France et de son président doit consister à tout faire pour apaiser les tensions et non à jeter de l’huile sur le feu. A fortiori lorsqu’il n’y a aucune preuve des incriminations portées.
L’Union populaire républicaine , aussi nommée Union populaire républicaine nationale d’Alsace (UPRNA) est un ancien parti politique français de sensibilité démocrate-chrétienne fondé en 1919 et dissous en 1946.
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Autrement dit d’être complice des crimes commis par les Russes en Europe!