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L’utérus artificiel humain : c’est pour demain

Une grossesse pourra-t-elle bientôt se dérouler hors du corps de la femme ? Un institut de recherche israélien vient de franchir une nouvelle étape, vers la technique de l’utérus artificiel.

L’utérus artificiel, ou « appareil de culture d’embryon à long terme », est décrit comme un système contenant des fluides nutritifs dans lequel sont placés des embryons de souris. L’appareil est surveillé par une intelligence artificielle qui peut ajuster les flux de dioxyde de carbone et d’éléments nutritifs, et intervenir sur certains facteurs environnementaux.

L’appareil utilise trois modules optiques à contraste de phase pour surveiller le développement des embryons sans les manipuler, et ainsi optimiser le fonctionnement du système. La nounou artificielle peut également classifier les embryons selon leur état de santé et leur potentiel pour leur développement futur, détecter les anomalies et signaler tout problème majeur à un technicien

Une invention qui pose des questions d’éthique !

Selon les chercheurs, ce dispositif pourrait réduire la mortalité des grands prématurés, mais aussi permettre aux femmes qui ont des risques à la grossesse et l’accouchement d’avoir un enfant malgré tout. Mais de nombreuses inconnues persistent et les dérives inquiètent : Quid du lien avec la mère ? Et quel impact sur le développement émotionnel de l’enfant ? Sans parler d’eugénisme et des risques induits par le fait de sélectionner les meilleurs embryons pour « faire société ». 

Actuellement, les chercheurs limitent leurs recherches à des embryons d’animaux car la loi internationale limite la recherche sur les embryons humains à 14 jours de développement. Ils souhaiteraient pourtant poursuivre au-delà : « il reste encore de nombreux mystères non résolus sur la physiologie du développement embryonnaire humain typique », indique Sun Haixuan, qui a dirigé la recherche. Un autre obstacle se dresse devant eux : la gestation pour autrui (GPA) est interdite en Chine. Selon le chercheur, aucun hôpital ne voudra prendre la responsabilité de faire quelque chose d’illégal.

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