« Ma conclusion du débat de la primaire de la droite : Emmanuel Macron est le seul capable de connecter la France au XXI siècle
Le deuxième débat de la primaire de la droite, tout en étant assez plaisant à regarder, n’a pas pour autant dépassé le genre de « l’infotainment », au confluent de l’information et du divertissement. Car il n’a pas permis de creuser les problématiques de fond, pourtant essentielles pour l’avenir de la France, ni de faire bouger les lignes dans une course présidentielle à droite, qui se déroule sur fond de délitement général du paysage politique français.
Il est symptomatique qu’à quelques heures de ce débat, médiatisé à l’image d’un grand match de football, un sondage rendu public illustrait que l’actuel président était confronté à « l’impeachment de l’opinion », en frôlant l’abime de l’impopularité (60 % des Français ne lui font plus « confiance du tout »). Cette chute personnelle sans précédent s’accompagne d’une Bérézina de l’ensemble de la gauche socialiste, et ce, à un moment où le sens même du mot « socialisme » échappe à l’explication rationnelle.
Résumons : absence de vision programmatique de la droite, embrouillée dans ses escarmouches microscopiques purement franco – françaises ; suicide au ralenti de la gauche qui sort de l’Histoire ; supercherie du FN, dont la vacuité conceptuelle est à peine camouflée par une rhétorique d’un autre âge…
On dirait un enclos des somnambules qui, en pleine vacance du pouvoir, mènent la France à sa perte, dans un monde global, en constante accélération.
Dans cette situation, la principale conclusion que je tire du débat de la droite est paradoxale. J’avoue qu’elle me surprend moi-même, un libéral convaincu ayant toujours voté, en France, à droite. A savoir : le seul (potentiel) candidat à la présidentielle qui m’inspire, le seul qui serait capable de repenser et de remodeler la France à l’aune du nouveau monde, en dépoussiérant son « modèle social » obsolète et en réinitialisant son « logiciel mental » pour ouvrir un nouvel horizon à ses jeunes générations (dont mes étudiants), c’est Emmanuel Macron.
Sans être l’homme providentiel (ce terme n’est pas approprié aux réalités d’aujourd’hui), cet ovni venu d’ailleurs s’impose, à mon avis, comme le seul candidat du réel changement pour connecter la France au XXI siècle.
Alexandre Melnik
