Macron fait face à des défis immédiats au pouvoir après sa victoire
Emmanuel Macron a fait quelque chose qu’aucun autre président français n’avait réalisé auparavant : gagner sa réélection tout en étant toujours à la tête de son propre gouvernement.
La victoire du président centriste sur Marine Le Pen a peut-être été convaincante, mais il a un problème. Il y a de nouvelles élections au coin de la rue à l’Assemblée nationale française et une grande partie de l’électorat ne l’aime pas.
Politiquement, s’il obtient de mauvais résultats aux élections de juin, il pourrait finir par perdre sa majorité et ne pas être en mesure de former son propre gouvernement. C’est pourquoi ses adversaires appellent le prochain vote un « troisième tour ».
Pourquoi cela aurait-il de l’importance s’il vient de remporter 58,5% du vote national ?
Beaucoup de ses électeurs ne sont pas des partisans naturels et ne le soutiendront probablement pas en juin. Un grand nombre d’électeurs d’extrême gauche se sont pincés pour garder l’extrême droite hors du pouvoir, mais il y a aussi un certain nombre de partis traditionnels qui ont également apporté leur soutien à lui, notamment les républicains, les verts et les socialistes.
Un sondage d’opinion a indiqué que 63% des électeurs préféreraient qu’il perde sa majorité et doive partager le pouvoir avec un gouvernement d’opposition, connu en France sous le nom de « cohabitation ».
Le dirigeant d’extrême gauche Jean-Luc Mélenchon a pour projet de devenir lui-même Premier ministre. Si cela devait arriver, il y aurait peu d’amour perdu entre lui et le président. Il a affirmé que M. Macron avait remporté le vote avec le pire résultat de l’histoire de France. Même s’il avait tort, c’était toujours un argument valable que plus d’un tiers des électeurs étaient soit restés à l’écart de l’élection, soit n’avaient voté pour aucun candidat.