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«C’est l’escroquerie politique par excellence», tempête le politologue Thomas Guénolé. «Voilà quelqu’un qui est le pur produit de l’académisme français – Lycée Henri IV, ENA, banque puis conseiller ministériel – qui revendique un parcours nouveau et se présente comme l’alternative. Il a le CV de Pompidou, Balladur, Chirac ou Fabius. Et rayon idées, c’est le libéralisme de Raymond Barre ou Alain Madelin. En soi, il n’y a rien de mal, sauf que rien n’est neuf!»

Macron: Jusqu’où ira le phénomène Macron?

 
 

«C’est l’escroquerie politique par excellence», tempête le politologue Thomas Guénolé. «Voilà quelqu’un qui est le pur produit de l’académisme français – Lycée Henri IV, ENA, banque puis conseiller ministériel – qui revendique un parcours nouveau et se présente comme l’alternative. Il a le CV de Pompidou, Balladur, Chirac ou Fabius. Et rayon idées, c’est le libéralisme de Raymond Barre ou Alain Madelin. En soi, il n’y a rien de mal, sauf que rien n’est neuf!»
«Emmanuel Macron est le symptôme de ce qui ne va pas en France!» Ce jugement très dur du politologue Pascal Perrineau est partagé par beaucoup d’observateurs de la vie politique hexagonale. Mais chacun nuance également son appréciation en fonction de la cote de popularité de l’ex-ministre de l’Economie. Car elle est réelle et bouscule les habituels jeux politiques. Ce jeune politicien de 38 ans, jamais élu, pas encore candidat déclaré à la présidentielle de 2017, est crédité de 14% d’intentions de vote. Il est déjà le troisième homme de la campagne!

Diagnostic

Symptôme? Emmanuel Macron se pose davantage en remède. Mardi à Strasbourg, il tiendra la première de ses «conférences-meetings» où il présentera son «diagnostic» de l’état de la France. L’intitulé «La France qui subit» laisse planer peu de doutes sur le résultat de l’enquête menée par les militants de En Marche! Créé en avril dernier seulement, son mouvement revendique déjà plus de 60 000 membres, qui ont mené une opération de porte à porte à l’américaine. Les 25 000 questionnaires analysés constituent la base de données sur laquelle Macron entend «tirer des leçons en termes politiques».

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