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Marina Mookherjee : les lignes fortes d’un art épuré par S. de La Houssière

 
Coup de cœur pour Marina Coufopandelis- Mookherjee  qui est une artiste française née à Bruxelles et d’origine grecque ;  elle partage sa vie entre Paris et l’île de Paros. Diplômée de criminologie, elle étudiera ensuite à l’Art Student League de New York, où le croquis des nus académiques lui servira de discipline.
«  Je suis très préoccupée par l’idée d’enfermement, même si ma vie ne l’était pas… Je me sens libre mais il y a une envie en moi d’expression et d’identité. ». Marina aborde l’expression artistique goulûment. Son imaginaire puise ses matériaux dans ses souvenirs de l’Orient, son père grec ayant vécu en Egypte et son ex-mari en Inde, son univers graphique en témoigne. Ses œuvres portent un regard tendre sur les enfants :
 «  Je suis très touchée par le football pratiqué par les enfants du monde entier, comme besoin universel de taper dans un ballon. » Marina peint depuis une trentaine d’années mais «  je ne m’autorisais pas à dire que j’étais une artiste. Petit à petit,  c’est le regard du public qui m’a donné conscience de mon art. »
Marina Mookherjee peint à l’huile dans une matière fluide, légère, comme diluée.
Peinture séduisante aux couleurs claires autour de la nature, variation esthétique entre le vide et la foule dans des jeux de lumières contrastées. Les thématiques interrogent les grands espaces dégagés de présence humaine dans une tension de la ligne qui donne une force particulière à ses toiles.
Jean-Pierre Delarge évoque Marina dans le « Dictionnaire des arts plastiques et contemporains » édité chez Gründ. « Grande voyageuse, elle rapporte des souvenirs peints, comme d’autres rapportent des instantanés. Son pinceau rend le flou plus que le ferme. Avec des réminiscences, comme celle d’Hopper lorsqu’elle rend compte des États­-Unis. Ses toiles ont une dominante bleue ou verte selon qu’il s’agit de l’Occident ou de l’Orient, Japon, Chine, Inde. Les sujets sont dépouillés, ramenés à l’essentiel sans souci du détail ou de la trace, mais avec la volonté d’évoquer les lieux le plus souvent inanimés ».
Marina peint chez elle à Montmartre. Sa dernière exposition avait lieu au Perchoir dans le 11° arrondissement à Paris. https://www.marinamookherjee.com/
 

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