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Ménages et sociétés non financières de la zone euro : troisième trimestre 2016

 

● Les prêts consentis aux ménages ont progressé au troisième trimestre 2016 à un rythme inchangé de 1,9 %. Les placements financiers des ménages ont augmenté à un rythme globalement inchangé de 2,2 %. La croissance annuelle du patrimoine net des ménages s’est accentuée à 4,4 %, contre 3,2 % au trimestre précédent.

● La progression du revenu net d’entreprise des sociétés non financières (globalement équivalent aux bénéfices courants) a ralenti (0,2 % après 4,7 %), sous l’effet d’un fléchissement de la croissance de l’excédent net d’exploitation et des revenus nets de la propriété. Le rythme de progression de leur financement a été moins soutenu (1,9 % contre 2,2 %).
 
Ménages
Le rythme annuel de progression du revenu disponible brut des ménages a fléchi à 1,9 % au troisième trimestre 2016, après 2,7 % au deuxième trimestre. La croissance de l’excédent brut d’exploitation et du revenu mixte des travailleurs indépendants a ralenti (2,4 % au troisième trimestre 2016, après 3,1 % au deuxième trimestre), de même que la progression de la rémunération des salariés (2,6 % après 2,8 %). Le taux de croissance annuel des dépenses de consommation des ménages s’est réduit (1,7 % contre 2,2 %).
Le taux d’épargne brute des ménages est ressorti à 12,5 % au troisième trimestre 2016, après 12,3 % un an auparavant.
La croissance des investissements non financiers bruts des ménages, qui se rapportent principalement au logement, a ralenti par rapport au trimestre précédent (5,3 % après 5,6 %). Les crédits, principale composante du financement des ménages, ont augmenté à un rythme inchangé de 1,9 %. Les placements financiers des ménages ont augmenté à un rythme globalement inchangé de 2,2 %. S’agissant des composantes, leurs avoirs en numéraire et dépôts ont progressé à un rythme plus soutenu (3,7 % après 3,3 %). La croissance des placements au titre de l’assurance vie et des fonds de pension est restée inchangée à 3,1 %, tandis que celle des placements en actions et autres participations a ralenti (1,4 % après 2,1 %). Les placements en titres de créance ont encore fortement reculé (– 10,6 % après – 10,8 %).
La progression du patrimoine net des ménages s’est accélérée (4,4 % après 3,2 %), la hausse des plus values nettes sur les actifs financiers et non financiers et la poursuite des investissements financiers et non financiers n’étant que partiellement contrebalancées par l’accroissement des engagements. La valeur du patrimoine immobilier a progressé à un rythme plus soutenu (4,7 % après 4,1 %). Le ratio d’endettement des ménages par rapport à leur revenu a encore diminué pour s’inscrire à 93,5 % au troisième trimestre 2016, contre 94,2 % au troisième trimestre 2015, le revenu disponible ayant augmenté plus rapidement que les prêts aux ménages. Le tableau A présente les principaux résultats relatifs aux ménages, exprimés en pourcentage du revenu disponible corrigé (pour plus de détails, cf. également le tableau 1 en annexe).
 
Sociétés non financières
 La progression du revenu net d’entreprise des sociétés non financières (globalement équivalent aux bénéfices courants) a ralenti (0,2 % après 4,7 %) au troisième trimestre 2016, sous l’effet d’un fléchissement de la croissance de l’excédent net d’exploitation et des revenus nets de la propriété.
La valeur ajoutée nette a progressé à un rythme moins soutenu (2,6 % contre 4,3 %). La progression annuelle des investissements non financiers bruts et de la formation brute de capital fixe a fléchi également (3,0 % après 4,5 % et 3,0 % après 5,7 %). Le financement des sociétés non financières a augmenté à un rythme plus faible (1,9 % contre 2,2), de même que le financement par emprunt (0,9 % contre 2,2 %), les prêts consentis par les non-IFM ayant diminué tandis que ceux consentis par les IFM ont progressé à un rythme plus soutenu 1 . La diminution des prêts consentis par les non-IFM est principalement due à la baisse des crédits obtenus auprès des non-résidents liée aux investissements directs étrangers dans la zone euro. La progression des émissions de titres de créance s’est accentuée (5,8 % après 5,2 %), tandis que celle des financements par crédits commerciaux est restée inchangée à 2,1 %. La croissance du financement par émission d’actions est demeurée pratiquement stable (2,1 %). Le ratio de dette par rapport au PIB a diminué, revenant à 131,8 %, contre 133,7 % au troisième trimestre 2015.
Les placements financiers ont augmenté à un rythme plus modéré qu’au deuxième trimestre (3,5 % après 3,9 %). Parmi les composantes, le taux de croissance des prêts consentis a ralenti (1,1 % au lieu de 2,3 %), tandis que celui des placements en actions et autres participations s’est accentué (4,1 % contre 3,8 %). Le tableau B présente les principaux résultats relatifs aux sociétés non financières, exprimés en pourcentage de la valeur ajoutée nette (pour plus de détails, cf. également le tableau 2 en annexe).
Ces données sont issues de la première publication des comptes sectoriels trimestriels de la zone euro élaborés par la Banque centrale européenne (BCE) et Eurostat, l’office statistique de l’Union européenne. Le présent communiqué de presse intègre des révisions apportées aux trimestres précédents. Des graphiques et des tableaux supplémentaires relatifs à la zone euro sont disponibles à l’adresse Euro area charts and additional tables. Les comptes trimestriels financiers et non financiers par secteurs institutionnels sont disponibles dans le Statistical Data Warehouse (SDW) (entrepôt de données statistiques) de la BCE. Les tableaux annexes et des graphiques supplémentaires sont disponibles à la page Euro area accounts de la partie Statistics du site internet de la BCE. La publication d’un communiqué de presse couvrant l’ensemble des secteurs institutionnels est prévue pour le 27 janvier. De plus amples informations, y compris le calendrier de publication sont disponibles à la page Euro area accounts de la partie Statistics du site internet de la BCE
Pour toute demande d’information, les médias peuvent s’adresser à Stefan Ruhkamp au +49 69 1344 5057.
Notes :
• Le taux de croissance annuel des opérations non financières et des encours d’actifs et de passifs (stocks) correspond à la variation en pourcentage entre la valeur pour un trimestre donné et cette valeur enregistrée quatre trimestres plus tôt. Les taux de croissance annuels utilisés pour les opérations financières correspondent à la valeur totale des flux au cours de l’année rapportée à l’encours un an auparavant.
• Le revenu net d’entreprise est globalement équivalent au bénéfice non distribué en comptabilité d’entreprise (après les intérêts perçus et payés et y compris les bénéfices de filiales étrangères, mais avant le paiement des impôts sur le revenu et des dividendes).
• La somme de l’endettement des ménages et de celui des SNF (également appelée « dette du secteur privé ») exprimée en pourcentage du PIB constitue l’un des principaux indicateurs de la procédure concernant les déséquilibres macroéconomiques (PDM). S’agissant des SNF, la définition de la dette utilisée par la PDM est différente de celle appliquée ici, l’indicateur de la PDM étant établi sur la base de données annuelles, consolidées ; de plus, les engagements au titre des réserves de fonds de pension et les crédits commerciaux sont exclus. Pour les données de la PDM, cf. le tableau de bord annuel de surveillance des déséquilibres macroéconomiques (Annual scoreboard for the surveillance of macroeconomic imbalances).
• Des informations méthodologiques supplémentaires sont disponible à la page Euro area accounts

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