Montpellier : Polémique autour de la vente d’un masque du Gabon
Depuis quelques années, un débat existe sur la question des objets et œuvres d’art africains présents dans les collections des pays européens qui avaient colonisé le continent.
Un masque Fang du XIXe siècle a été vendu plus de quatre millions d’euros lors d’une vente aux enchères organisée samedi 26 mars 2022 à l’hôtel des ventes de Montpellier (Hérault). L’événement a été perturbé par l’intervention d’un homme demandant le retrait de la vente de cet objet qu’il estime « volé » au Gabon.
Une œuvre spoliée ?
Cette vente a toutefois été marquée par un incident. Alors que les enchères culminaient à 600 000 €, un homme a pris la parole pour dénoncer la vente de ce masque « volé au Gabon », selon ses propos relayés par Métropolitain : : « La France pille l’Afrique depuis des siècles […] Nous allons porter plainte et cet objet va revenir au Gabon. » Le calme est ensuite revenu dans la salle, non sans difficulté, racontent les médias locaux.
« Il s’agit d’un recel », d’un « bien mal acquis colonial », a-t-il également déclaré, d’après RFI. L’AFP note que selon le commissaire-priseur, le masque, qui appartenait à la société secrète du Ngil, a été collecté vers 1917 par le gouverneur colonial français René-Victor Edward Maurice Fournier, probablement lors d’une tournée au Gabon. Il a été retrouvé dans un grenier par ses descendants, au moment de la vente d’une propriété familiale, dans le sud-ouest de la France.