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MUNICIPALE LYON 2014: INTERVIEW D’EMMANUEL HAMELIN CANDIDAT UMP

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Le conseiller municipal a recueilli 39 % d’intentions de vote au second tour dans un sondage commandé par l’UMP à l’Ifop, devant les autres compétiteurs de droite : Nora Berra, Georges Fenech, Michel Havard et Myriam Pleynard.

Qu’est-ce qui vous distingue des autres candidats UMP à l’élection municipale de Lyon en 2014 ?

 

J’ai fait part de mon intérêt pour la mairie de Lyon en juin 2010, ce qui ne date pas d’hier. Les sondages m’ont toujours mis en tête de tous les candidats de la droite et du centre. En septembre 2012, un sondage Ifop me mettait six points devant Nora Berra et 7 points devant Michel Havard. Le dernier sondage de l’UMP n’a jugé que des intentions de vote et je sors pour autant en tête au premier et au second tour avec 39 %. Ce qui me distingue des autres candidats c’est donc que j’ai la faveur des Lyonnais. Je pense avoir l’image de quelqu’un qui connaît bien les dossiers et qui se distingue par ses positions. Je ne transige pas avec les convictions qui sont les miennes. J’ai été le premier à dénoncer les dysfonctionnements de la Sacvl et les prêts toxiques. Sur le dossier du grand stade aujourd’hui prévu à Décines, j’ai été le seul élu de la droite et du centre à défendre Gerland en proposant son agrandissement.

Sur le plan économique, êtes-vous plutôt copéiste ou filloniste ?

J’ai soutenu François Copé aux élections internes pour son tempérament et sa capacité à animer l’UMP. Pour autant je suis plutôt gaulliste et pas éloigné de François Fillon sur les thématiques économiques.

Quelle est votre analyse de la situation économique sur le plan national ?

Nous sommes dans une situation économique catastrophique : nous perdons un millier d’emploi chaque jour. La compétitivité de nos entreprises est mise à mal par la crise et l’on a beaucoup de difficultés à reprendre des parts de marché et à maintenir nos emplois dans le pays. Le gouvernement met en avant un certain nombre de mesures qui ne sont pas prioritaires, en tout cas en total décalage avec l’urgence de la situation et je suis de ce fait assez inquiet sur la capacité de ce gouvernement à mener une politique économique ambitieuse, dans une situation de crise européenne et mondiale comme celle que nous vivons aujourd’hui.

Quelles sont vos ambitions pour le développement de la ville de Lyon ?

Lyon va devenir métropole européenne en 2015 et va regrouper en son sein les compétences de la communauté urbaine et du conseil général. L’objectif est de donner à l’agglomération lyonnaise une dimension suffisante pour rivaliser avec d’autres grandes villes européennes dans le cadre d’une compétition évidente entre celles-ci. On ne peut faire l’impasse sur un des éléments clés du développement économique de l’agglomération qui est l’aéroport Saint-Exupéry. Or celui-ci n’est pas dans le périmètre de la métropole. Gérard Collomb n’a pas été proactif sur ce sujet important lorsque l’on sait que l’Etat, qui dispose de 60 % des parts, va se désengager de sa participation. Il faudrait que les collectivités locales et la chambre de commerce récupèrent cette participation afin de développer l’aéroport et nous permettre de jouer dans la cour des grands.

Quelles propositions faites-vous aux Lyonnais ?

J’ai fait des propositions sur la démocratie participative, la petite enfance, l’enseignement supérieur et la recherche et sur le nouveau quartier de la Confluence. L’idée d’en faire un quartier écolo et technologique est bonne mais à mes yeux le maire s’y est mal pris. La première erreur a été de faire le choix du tramway plutôt que du métro pour un quartier de cette envergure qui, à certaines heures, est le plus embouteillé de la ville. Ce choix a des conséquences économiques, notamment sur le centre commercial qui est un échec total. Carrefour y réalise la plus mauvaise rentabilité du groupe et les autres commerçants sont à la peine. J’ai annoncé que je m’engageais à amener le métro sur le quartier de la Confluence. Je veux aussi relancer le projet du pont sur le Rhône et j’ai demandé que l’on mette à l’étude un pont sur la Saône entre la Confluence et la Mulatière afin d’avoir deux nouvelles voies pour désenclaver ce quartier.

Que pensez-vous des positions du maire Gérard Collomb ?

Gérard Collomb est très malin car il fait une communication de circonstance. Il a été un des premiers soutiens de François Hollande lors des primaires. Il a mené une campagne présidentielle extrêmement active en défendant les grands thèmes du PS appliqués par le gouvernement. Curieusement, il prend aujourd’hui ses distances sur ces mêmes thèmes pour des raisons stratégiques du fait des difficultés actuelles du gouvernement. Quand il défend les entreprises je crois qu’il le fait sincèrement, pour autant il est pour les 35 heures et a voté le budget du gouvernement qui imposait une fiscalité supplémentaire dramatique pour la compétitivité de nos entreprises.

Propos recueillis par Agnès Taupin

Comments

  • Bois
    mars 23, 2013

    Plus consensuel on ne trouve pas à l’UMP: ai voté Copé mais suis Gaulliste et ne suis pas éloigné de Fillon! pas mal,manque juste la référence habituelle à Sarkozy…quoique…depuis deux jours cela aurait pu faire tache!

    • Catar
      mars 25, 2013

      Ainsi pour vous « consensuel » semble être un gros mot !!! Vous préféreriez sans doute les vieilles zizanies qui coûtent si cher à Lyon et aux lyonnais …et remettent en marche la machine à perdre . Décidément aigreur et petit esprit sont encore nos pires ennemis . J’espère que des esprits plus neufs , plus enclins à la modernité , comprendront que faire bloc autour de celui qui a le plus de chance est la meilleure attitude , la plus intelligente .

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