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Nous, les hommes, de France et d’ailleurs, portons la responsabilité de la survie des espèces, et d’abord des espèces animales.

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Comment, me dit-on ici ou là, pouvez-vous, vous, le sociologue sérieux, vous lancer dans pareille aventure ? Comment pouvez-vous être candidat aux plus hautes fonctions de l’Etat pour y défendre cette cause animale (jugée évidemment pas sérieuse du tout dans le microcosme politico-médiatique) ? Manière polie pour ne pas me dire : n’avez-vous rien d’autre à faire que d’aller défendre les « bêtes »? Mais il me plaît à moi, par cette candidature, de briser le silence face à la grande misère animale qui règne dans ce pays, de dénoncer les euthanasies que subissent les animaux de compagnie (100.000 par an), les abandons (100.000 encore), les maltraitances au quotidien dans les foyers jusqu’à la mort parfois, de briser le silence face à la souffrance des animaux d’élevage dans les abattoirs, le génocide des insectes (pollinisateurs ou non), la mise aux normes (industrielles) de tous les végétaux, pour ne citer que ces quelques exemples.

La cause animale, n’en déplaise au microcosme, est une juste cause, surtout, bien sûr, quand on sait la replacer dans la bonne perspective. La cause animale n’est en réalité qu’une facette de la grande cause du vivant, de ce vivant, partout dans les sociétés, la nôtre en tête, malmené, tourmenté, raillé, oublié, de ce vivant qui comprend l’animalité proprement dite mais aussi cette humanité, qui est mise au ban, pauvre, précaire. Embrasser le vivant, qui est un impératif, c’est rejeter ces coupures catégorielles : nature d’un côté, homme de l’autre, monde animal, au milieu peut-être de l’une et de l’autre ?

Nous, membres du « Parti pour les Animaux » (PPA), ne voulons pas d’une campagne présidentielle qui ignore la protection du vivant sous toutes ses formes.

Nous affirmons aujourd’hui que l’Homme et le reste du monde vivant ont un destin commun, que les sociétés ne pourront réellement évoluer vers le progrès social, le « juste progrès » que si elles acceptent de porter la valeur fondamentale du « respect du vivant ». Nous, les hommes, de France et d’ailleurs, portons la responsabilité de la survie des espèces, et d’abord des espèces animales, dont beaucoup sont aujourd’hui menacées d’extinction. Nous pouvons agir, elles ne le peuvent pas. Notre devoir est de protection à leur égard. Le temps est fini où la menace d’un « dérèglement » du fonctionnement de la planète, par l’activité économique des hommes, était lointaine, virtuelle, impalpable. Cette menace est désormais concrète, visible et de plus en plus menaçante.

Nous, membres du « Parti pour les Animaux » (PPA), ne voulons pas d’une campagne présidentielle qui ignore la protection du vivant sous toutes ses formes. Nous ne voulons pas d’une campagne présidentielle qui ignore les défis écologiques, ces défis que nous ne pourrions que subir. Nous ne voulons pas d’une société qui ignore la souffrance des animaux qu’elle élève. Une société qui nie le droit de l’animal au respect et au bonheur, mais aussi tout simplement à la vie, est une société qui s’apprête à renoncer au progrès réel : ce progrès social qui permet à l’humanité d’aller toujours vers une vie meilleure.

L’écologie naturelle, celle du vivant, ne peut faire l’économie de la protection des animaux qui partagent nos vies.

Nous ne voulons pas d’une écologie politicienne et réductrice qui ne s’intéresse qu’aux méfaits des machines sur la vie des hommes. L’écologie naturelle, celle du vivant, ne peut faire l’économie de la protection aussi des animaux qui partagent nos vies, peuplent nos campagnes, errent dans nos montagnes, l’économie des droits des « bêtes ».

Notre société, inégalitaire, injuste, brutale, est devenue une grande société dépressive. La fonction des animaux de compagnie, surtout auprès des personnes en difficultés, est ici essentielle. Une société pleinement vivante ne peut faire l’impasse sur l’importance de cette relation homme-animal. Les « sans domicile fixe », les personnes âgées ont souvent recours, on le sait, à l’animal pour ne pas souffrir de leur solitude. De la même façon, les personnes en situation de handicap, les jeunes en détresse, peuvent utilement profiter d’une présence animale de tous les instants. Les animaux portent les plus belles des valeurs : l’amour, la fidélité, le courage jusqu’à l’abnégation. Il nous faut aujourd’hui mieux organiser le partenariat avec eux, dans notre intérêt mutuel.

Autour de 25 propositions qui forment l’armature du programme du Parti pour les Animaux, que nous divulguerons le moment venu, nous entendons bâtir ce destin commun entre les hommes et les « bêtes », nous entendons avancer vers une société plus équitable, moins dure, ouverte vraiment à la différence.

Nous pensons possible et urgent de porter, politiquement, cette cause animale, cette « écologie du vivant ». Comme disait Auguste Comte, le monde est « un grand Tout » où chacun doit trouver sa juste place.

La politique est imparfaite, l’écologie, ou plutôt l' »EGO-logie », devrais-je dire, est imparfaite. Changeons l’une et l’autre. Quelle plus belle cause fédératrice que la cause animale !

Michel Fize

Comments

  • Stéphane Geyres
    octobre 25, 2016

    Pas besoin de 25 propositions, la réponse libérale (et donc simple et efficace) tient en une seule : Privatiser (ie mettre sous propriété individuelle exclusive) l’ensemble de la planète, y compris les animaux sauvages. Et supprimer ainsi la déresponsabilisation évoquée dans l’article. Prêt à exiger cette (r)évolution ?

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