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« ON VOUS L’AVAIT BIEN DIT :L’ONU EST INUTILE, QUAND ELLE N’EST PAS NEFASTE. »G.Levy

 

 

 

Dans quelques heures, notre gouvernement se joindra à une coalition pour débuter  une guerre. Débuter, car sait-on jamais la fin qu’elle réserve ? « Un amour, une carrière, une révolution, (une guerre) : autant d’entreprises que l’on commence en ignorant leur issue. »

La coalition a décidé de se passer de l’accord de l’ONU, de défier le véto de la Russie et de la Chine. Pas très cohérent eu égard à l’ambition qui a présidé à la naissance de l’ONU, mais parfaitement cohérent eu égard à ce que cette institution est devenue.

Nous ne critiquerons pas, pour le moment, la décision « morale » d’engager notre pays, en regrettant toutefois que cette décision ne soit pas validée par notre assemblée représentative. Notre but est de rappeler dans ces lignes l’inutilité de l’ONU.

Destinée à protéger la paix dans le monde, il y a eu plus de morts depuis sa naissance que les 50 millions de victimes qui ont justifié son organisation après la seconde guerre mondiale. Ce qui se passe en Syrie n’est pas nouveau, des dictateurs ont déjà tué, sans modération, des millions de leurs ressortissants. On n’a pas fait la guerre à Staline, à Mao, à Pol Pot, aux Kim Jong et, on l’a fait tardivement seulement, mais sans la France, à Hussein après qu’il a gazé ses Kurdes. Parfois l’ONU consent à intervenir dans des guerres tribales ou civiles en Afrique en donnant un mandat pour le faire aux parrains occidentaux de ces pays.

Des casques bleus sont dispersés dans les quatre coins du globe. Ils n’ont jamais empêché les affrontements, comme ceux du Rwanda, du Darfour, de la Somalie et du Soudan. La résolution 1701 conçue par la France et soutenue militairement (1 700 hommes) par elle, n’a jamais eu, délibérément, la moindre efficacité à la frontière libanaise. Des Etats autocratiques, et souvent criminels, président des commissions de l’ONU telle que, ironie, celle des droits de l’homme. Des chefs de guerre se présentent à sa tribune, révolver à la ceinture…

Des fonctionnaires, et des diplomates, utilisent des programmes (pétrole contre nourriture), pour s’enrichir. Le coût de fonctionnement est exorbitant (15 milliards de dollars au total prévus pour 2012-2013), la France se classant tantôt troisième tantôt quatrième parmi les contributeurs (plus d’un milliard).

En 2006, nous avions rappelé ses tares sous le titre « Il faut quitter l’ONU », sur le ton du fameux « il faut détruire Carthage » :

« a) non représentative : des états minuscules, comme Monaco, participent – avec le même poids – à ses décisions alors que les problèmes des grandes nations ne se posent pas pour eux ou pas de la même manière ;

b) les 2/3 des 191 états représentés n’ont pas de régime démocratique, ne répondent pas aux critères des « nations civilisées », ne respectent ni les droits de l’homme… ni ceux de la femme ;

c) impuissante à prendre des décisions en raison du droit de véto dont dispose deux nations qui n’ont jamais été des modèles de démocratie.

d) livrée à la gabegie (10 000 fonctionnaires), à des dérives financières, voire à de vrais détournements, ce qui rend ses décisions infiniment suspectes.

e) L’ONU ne sert pas la paix dans le monde, elle lui nuit. Les palabres de la SDN avaient permis à Hitler de préparer la guerre. Aujourd’hui les années de palabres permettent à l’Iran d’accéder à l’arme nucléaire et de menacer ses voisins, et à la Corée du Nord de mettre en danger les lointains Etats-Unis. » 

Il faudrait aussi s’interroger sur l’efficacité de l’Union Européenne à qui le traité de Lisbonne, imposé par le précédent président, a confié des pouvoirs (théoriques) en matière de politique étrangère, ainsi qu’une ministre. Puisque ce traité avait pour fondement une Europe à une seule voix, posons-nous la question « l’Europe ? Combien de divisions » nous accompagneront-elles ?

Gabriel LEVY

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