Paris : la déroute hôtelière
Réservations qui se font souvent à la dernière minute, et des hôtels qui doivent pouvoir être flexibles et annuler sans frais les chambres jusqu’au dernier moment. Dans ces conditions, pas facile de faire marcher son commerce et à Paris, en ce moment, et plus d’un établissement hôtelier sur deux a choisi de ne pas rouvrir ses portes.
Trop de frais et de personnel pour redémarrer un établissement à l’occupation incertaine, alors que la demande d’hébergement, faute de touristes étrangers, a du mal à décoller et que les mesures d’aides (chômage partiel longue durée notamment) permettent de combler le gouffre financier.
Et l’hécatombe est encore plus grande dans les hôtels de luxe. Parmi les 13 palaces parisiens, seul un de ces établissements a choisi de rouvrir.
La Réserve, située avenue Gabriel, adresse confidentielle tout près du Palais de l’Elysée, est aussi le plus petit des palaces parisiens. Son propriétaire a fait le pari de rester ouvert même avant la fin du confinement, le 5 mai. Destiné à une clientèle business pour accéder aux quartiers d’affaires, exclusivement européenne, du fait des restrictions de voyage toujours en cours. Aujourd’hui, il tourne à 75% d’occupations en semaines et 40% le weekend. Et son offre de restauration est réduite de moitié, avec le maintien de la fermeture de l’adresse gastronomique du lieu.
Sahara Cohen
Un système qui permet de ne pas rester porte close, mais Paris a bien du mal à retrouver de sa superbe.