Parti Libéral Démocrate: Loi Travail, un petit pas dans la bonne directions
La loi Travail renforce la démocratie en entreprise malgré ses nombreuses insuffisances et imperfections. Elle fluidifie le marché du travail en simplifiant la réglementation. Malgré la modestie des avancées contenues dans le texte, le PLD appelle à soutenir ces réformes.
Le premier axe du texte rend la priorité aux accords d’entreprises, avec le soutien des accords de branche si nécessaire. La volonté des salariés a trop souvent été détournée, voire bloquée par des syndicats aux ordres de centrales déconnectées de l’entreprise concernée. Il est temps de leur octroyer une vraie capacité de négociation et de discussion. Les règles codifiées s’appliquant uniformément à tous aujourd’hui, sans distinction de secteur d’activité, de contexte économique ou de culture d’entreprise. Nous prônons la restauration d’un vrai contrat dont toutes les clauses sont négociables par les partenaires sociaux au niveau de l’entreprise. Nous aimerions ajouter à ce texte le droit pour tous de présenter des listes au premier tour des élections professionnelles sans avoir à être affilié à des centrales syndicales décrétées « représentatives », véritable déni de démocratie sociale.
Le deuxième axe instaure de la flexibilité dans un marché du travail hyper rigide. La clarification des règles de licenciement, en particulier économiques, évitera les interprétations hasardeuses de magistrats qui devaient se transformer en experts économiques à chaque dossier. Les embauches seront d’autant plus faciles que l’assurance de pouvoir ajuster les effectifs en cas de difficultés sera élevée. Les salariés auront d’autant plus confiance qu’ils auront la certitude de retrouver un emploi sur un marché du travail à nouveau fluide.
Ces mesures sont insuffisantes pour donner un véritable coup d’accélérateur à l’activité et au marché de l’emploi. Elles promettent néanmoins de dégripper un peu une machine rouillée depuis quatre décennies d’arrêt. Le gouvernement devra aller beaucoup plus loin pour avoir un impact fort sur l’emploi.
stephane
Trop gentils, les libéraux
Le PLD réagit sur Le Cercle à la loi dite « Travail » dans un style tout gentil : elle serait un « pas dans la bonne direction » ; les mesures seraient « insuffisantes », mais elles promettraient de « dégripper un peu la machine rouillée » ; et le « gouvernement devrait aller plus loin ». Voilà toute la colère du PLD.
Il est bien qu’en politique la critique soit objective et que les faits ne soient pas déformés, et à ce titre le PLD est bien plus raisonnable que les tous les socialistes attardés qui s’opposent à tout changement dans ce domaine. En effet, ce texte est un « pas » dans une direction positive. Fichtre.
Pour autant, il m’avait semblé comprendre que les libéraux n’étaient pas dans la « majorité » dite socialiste et avaient vocation à pousser les idées de la liberté sur la scène politique : eh bien, qu’ils le fassent, l’occasion est à cet égard inespérée. Imaginez : les socialistes virent vaguement libéral !
C’est un tel aveu d’impuissance qu’on ne peut pas ne pas l’amplifier au profit de la cause libérale !
Mais une fois de plus, il faut rester sage, raisonnable, bien comme il faut, il ne faut pas choquer. Vous comprenez, déjà que d’ordinaire on n’ose pas dire aux gauchistes combien ils sont – comment dit-il Macron déjà ? ah oui : injuste et inefficaces – on ne va pas leur dire non plus dans une telle occasion !
Je suis toujours étonné et désolé que les libéraux ne soient pas fiers de leurs propres idées, au point de ne pas les porter avec la même énergie qu’un trompeur de Mélanchon porte le communisme. Il n’a pas peur, lui, de choquer en soutenant des bêtises plus grosses que ses indemnités, et il est probablement plus connu et même respecté que le premier de nos libéraux d’opérette. Incroyable.
A quand un peu d’audace, les libéraux ? Valls offre une opportunité rare, pourquoi la gâcher ainsi ?