Pauvre agriculture française, qui fera sans égérie bovine cette année
Le Salon de l’Agriculture aurait dû ouvrir ses portes dans quelques jours, en temps normal. Les agriculteurs sont cette année privés de cette vitrine annuelle parisienne et d’une lumière sur leur situation économique, guère glorieuse….
Sans la mettre à terre, la pandémie n’a pas épargné l’agriculture française.
Les restaurants, débouché majeur de l’agriculture française est toujours à l’arrêt. Les plus touchés sont les viticulteurs ou les producteurs de spiritueux….
Les ventes en supermarchés n’ont pas totalement compensé ce manque à gagner. Sur l’année 2020, le résultat net de la branche agricole, ce qu’il reste après toutes les dépenses, a reculé de 11,8 %, ce qui peut s’expliquer notamment par des mauvaises récoltes dans les céréales ou les betteraves…
La Fédération bovine a calculé que le revenu moyen d’un éleveur de bovin, 8 000 euros par an ou 700 par mois…
En cause, les prix pratiqués par les autres acteurs de la filière. Et si la négociation se tient actuellement entre producteur, industriel et distributeur pour définir les prix de l’année.
La présidente de la FNSEA, principal syndicat agricole, déplore que les distributeurs ne prennent pas en compte l’augmentation des couts de production, et notamment la nourriture des animaux, blé, soja qui augmentent…
Les agriculteurs ont toujours un sentiment de guerre des prix que se font les distributeurs, et qui ne partagent pas la marge avec les autres acteurs
Emmanuel Macron, en visite hier auprès d’agriculteurs, n’a pas commenté, laissant le ministre de l’agriculture monter au créneau pour indiquer que les contrôles dans les grandes surfaces, pour surveiller que la loi Alimentation serait mieux respectée. On peut toujours y croire.
Sahara Cohen
https://www.youtube.com/watch?v=SATv7Vz067Y
Anonyme
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