Philippe Moreau : « Assemblée nationale : Tout ça pour ça ! »
Un soir d’élection européenne, le Président de la République a voulu redistribuer les cartes avec la dissolution de l’Assemblée nationale.
Après cette déroute, la situation politique, l’accroissement des deux blocs nécessitait un changement de Cap ! Les Français se sont mobilisés comme rarement pour exprimer un rejet de la politique gouvernementale, une consolidation du Rassemblement national et l’émergence d’un nouveau Front populaire totalement hétérogène.
La bataille des postes pouvait commencer ! L’union européenne fut le premier signal d’immobilisme avec la réélection de Madame Ursula von der Leyen avec l’aval des élus de la France Insoumise laissant présager un drôle de scrutin pour notre assemblée nationale
Six candidats sur la ligne de départ pour exister et représenter des groupes. Certains le savent déjà qu’ils ne pourront être qu’une béquille de coalition du triptyque Gauche-Centre-Droite. A l’issu du premier tour les jeux sont faits avec le renfort du LIOT et de LR à la majorité présidentielle. Ces groupes, en l’espace d’un mois, auront fait un barrage républicain contre le rassemblement national et un barrage républicain contre le nouveau front populaire, de quoi perdre les électeurs mais surtout de les démobiliser pour une élection future !
Au terme de trois tours de scrutin, c’est donc l’ancienne présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, qui a été réélue, à une très courte majorité. Prélude à une nouvelle coalition avec le LIOT et LR pour essayer de gouverner une assemblée composée de onze groupes politiques au Palais-Bourbon. Il est donc urgent de ne rien changer !
Le nouveau Front Populaire pouvait orchestrer sa meilleure partition avec le chef du groupe « soviet-suprem » ! On nous a volé l’élection, des accords de coquins, c’est inadmissible, on méprise ou intimide certains députés ! Mais rien pour les électeurs pantois devant un tel immobilisme avec une représentativité très éloignée du résultat démocratique des urnes !
La nomination des membres du Bureau de l’Assemblée (vice-présidents, questeurs et secrétaires) se transforme en élection car les présidents de groupe ont échoué à s’accorder sur la répartition des postes-clés à l’Assemblée. C’est donc une nouvelle remise en cause d’une répartition des postes par rapport au nombre de députés élus. Incroyable scénario avec l’annulation du 1 er tour pour bourrage d’urne ! Quel crédit de confiance pouvons-nous donner aux députés ? Les règles démocratiques sont contestées et maintenant on triche au cœur même de l’Assemblée nationale ! La danse des arrangements prive le RN de Vice-Présidence, le cordon sanitaire préconisé va devoir être important pour bâillonner 11 millions de français !
Une nouvelle assemblée qui apporte un petit éclairage sur la constitution des groupes avec sans doute d’autres surprises d’éclatement à venir pour continuer un seul objectif « Présidentielle 2027 ! » Seule la fin risque d’être triste avec une institution bloquée. Bon courage Monsieur le Président pour gérer la situation que vous avez créée !
Nous attendons maintenant votre bouquet final de cette initiative machiavélique : le nom du 1er Ministre ?
