Plus rien n’arrête le krach, pas même Christine Lagarde
Jour de réunion de politique monétaire à Francfort et nouveau jour de krach boursier, les deux événements sont-ils liés ?Christine Lagarde a géré sa 1ère urgence à la tête de la BCE, elle doit montrer qu’elle comprend les inquiétudes des marchés, mais c’est aussi son rôle d’être une parole de bon sens. Elle est banquière centrale et pas médecin. Elle n’est pas la « la 1ère ligne de défense en cas de crise », et certainement dans un cas de crise sanitaire.
Face à l’épidémie de Covid-19 et aux marchés qui s’affolent, la réponse monétaire donnée est évidemment décisive. Elle doit être assez forte pour montrer que la BCE soutient l’économie et ne pas que les entreprises les plus fragiles flanchent, mais elle devra être modérée pour en garder sous le manteau en cas d’aggravation.
La seule réassurance qui existe face au risque de pandémie que nous vivons actuellement, c’est donc de soutenir les entreprises. Le marché ne manque pas de liquidités, les mesures consistant en des prêts ciblés vers les PME sont une des parties de la solution.
Rappelons que la Réserve fédérale américaine, la semaine dernière et la Banque d’Angleterre cette semaine, ont abaissé leur taux directeur. Les deux institutions ont choisi la surprise, en agissant en dehors de réunions officielles et de moments où on les attendait. Résultat : peut-être, cela a-t-il été trop rapide, ce qui fait que les investisseurs en demandent encore.
La Bourse de Paris a vécu en tout ce jeudi 12 mars la pire journée de son histoire et les autres indices mondiaux perdent aussi une dizaine de pourcent sur la journée.
Sahara Cohen
Anonyme
4.5