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Les jeans se vendent à travers la planète toutes les 73 secondes, soit 2,3 milliards par an. C’est le vêtement le plus porté au monde mais aussi le plus polluant
A Paris, l’exposition « Jean » dévoile l’histoire de ce vêtement culte et fait entrer les visiteurs dans coulisses de sa fabrication, dont beaucoup d’étapes se révèlent nuisibles à la planète.
Le jean, c’est avant tout du coton et la production conventionnelle de coton entraine une surconsommation d’eau, de pesticides. Il faut par exemple 11 000 litres d’eau et 2 kilos d’engrais pour créer un seul jean. A cela s’ajoute les résidus chimiques déversés dans les cours d’eau du pays producteur.
Et si l’impact environnemental est lourd, le social l’est également. Les ouvriers du Jean sont exposés à des éléments toxiques, notamment pour délaver le textile et souvent les conditions de travail minimales ne sont pas respectées.

Un jean dit « propre » doit trouver sa place, en ayant recours à des textiles moins polluants. Le coton peut être biologique, on peut utiliser du chanvre, de la laine. On peut aujourd’hui délaver les jeans grâce aux procédés laser.
Mais les consommateurs sont aussi appelés à faire leur part en réduisant le nombre de jeans dans leurs penderies, ou en recyclant correctement ceux usagés.

Sahara Cohen