Pour Richard Ferrand, la limite de 2 mandats présidentiels successifs « affaiblit la vie politique »
L’ancien président de l’Assemblée nationale, désormais en retrait après sa défaite aux dernières législatives, considère que la limitation à deux mandats présidentiels successifs, prévue par la Constitution, « corsète notre vie publique dans des règles qui limitent le libre choix des citoyens ».Interrogé par le Figaro, Richard Ferrand, proche d’Emmanuel Macron et assez discret sur le plan médiatique, a pris la parole sur sa vision de la vie politique et constitutionnelle.
Richard Ferrand aimerait voir Emmanuel Macron briguer un troisième mandat. Dans une interview au Figaro ce dimanche 18 juin, l’ancien président de l’Assemblée nationale, ne serait pas contre la révision de certaines règles de la Constitution. Quant à l’impossibilité pour Emmanuel Macron de se présenter une troisième fois aux élections présidentielles, Richard Ferrand le regrette.
Dans les tuyaux pour un futur remaniement ?
Au passage, Richard Ferrand étrille les oppositions, dans un contexte de majorité relative à l’Assemblée pour le Président, en estimant que « toutes les forces politiques qui se définissent comme républicaines sont des partenaires du président de la République », doivent être des « partenaires » d’Emmanuel Macron.
Quant à ce retour sur le devant de la scène médiatique, alors que Richard Ferrand faisait preuve d’une certaine discrétion depuis un certain temps, faut-il y voir un lien avec un remaniement dans les cartons ? « Je suis plutôt un vétéran qu’un aspirant », commente-t-il seulement. Richard Ferrand, proposé à la place d’Elisabeth Borne ? « Tout ce qui flatte l’ego doit être considéré avec circonspection et reconnaissance », répond-il.
Un nom qui revient
L’ancien titulaire du Perchoir, marcheur de la première heure, appelle également à renouer avec « un moment d’unité nationale, chacun gardant son identité et remisant à quelques années ses ambitions futures. »
Un an après sa réélection, Emmanuel Macron, qui ne dispose que d’une majorité relative à l’Assemblée et doit trouver pour chaque texte des alliés de circonstance, pourrait-il nouer un accord avec Les Républicains, comme certains dans son camp lui suggèrent ?