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Pour un Libéralisme pragmatique.

Au tout début du vingtième siècle, Pavlov démontre que l’on peut « conditionner » certains réflexes. Il lui suffit de nourrir son chien en faisant simultanément résonner une cloche pour que la brave bête, au bout d’un certain délai dit de « conditionnement », se mette à saliver au simple son de ladite cloche. Plus de cent ans plus tard, une autre forme de conditionnement peut être observée sur une majorité de Français qui vont présenter une forte décharge d’adrénaline, une certaine agressivité et la perte de tout sens critique au simple prononcé des mots « libéralisme« , « mise en concurrence », « privatisation » ou « secteur privé ».

 

J’en arrive à me demander si le mot « privé » ne réveillerait pas, pour beaucoup d’entre nous, de vieux et mauvais souvenirs d’enfance en restant synonyme de sanction à l’image de… « privé de dessert… de sortie… d’argent de poche… de télé ou de cinéma ».

Camarade…

« C’est la lutte finale
Groupons-nous
Et demain
Le Libéralisme
Sera le genre humain »

Camarade, on t’a tellement affirmé que le « libéralisme » était mauvais et qu’il fallait le combattre que tu as fini par le croire alors que, dans ta vie de tous les jours, tu bénéficies, sans même en avoir conscience, des bienfaits de ce que tu refuses. A l’image de ce brave Monsieur Jourdain qui faisait de la prose sans le savoir, lorsque tu vas consulter un site comparateur de prix, avant d’effectuer un achat d’importance ou de boucler tes vacances, tu profites du libéralisme sans le savoir !

Après avoir constaté, comme moi, que depuis la « libéralisation » du transport aérien, le prix des billets n’avait jamais été aussi bas, tu devrais être le premier à exiger, dans l’intérêt du Peuple, d’être libre de choisir entre différentes compagnies de trains ou entre notre Sécurité Socialeet autre chose.

Un État « opérateur » ou « régulateur ».

N’en déplaise aux nostalgiques des nationalisations de 1936, de celles de 1945 puis de celles de 1981, qui toutes ont été frappées du sceau de l’idéologie, aucun État moderne n’a vocation à posséder un tel secteur public ou d’un tel embonpoint. Qu’il soit « privé » ou d’État, pour les consommateurs que nous sommes, rien n’est pire que d’avoir affaire à un monopole. Dans le premier cas, les prix seront mécaniquement tirés vers le haut faute de concurrence, dans le second, les prix seront délibérément plus bas, certes, mais sans rapport avec le « coût véritable«  du service et ce sera la collectivité qui, finalement, paiera la différence sous forme de subventions ou de déficits structurels dont on mesure actuellement, et quotidiennement, les tristes conséquences.

Dans une économie aussi mondialisée et concurrentielle qu’elle l’est aujourd’hui, la tarte à la crème de l’idéologie est dépassée, le seul véritable choix consiste à placer au bon niveau le curseur du rôle de l’État puisque celui-ci est à l’activité économique ce que sont les épices à la grande cuisine… indispensables, mais sans emporter le goût !

Entre un « État Opérateur » qui, bien souvent, se prend les pieds dans le tapis de l’électoralisme et transforme, pour la bonne cause le croit-il, ce qui relève du secteur concurrentiel en une gigantesque œuvre sociale et un « État Régulateur », soucieux du respect de la libre concurrence, réagissant promptement à la moindre suspicion d’entente tarifaire ou n’hésitant pas à déléguer au privé une « mission de service public » lorsque c’est économiquement profitable à la Collectivité, je suis intimement convaincu que le simple bon sens dictera la même réponse à tout le monde.

Comments

  • tetatutelle
    mai 17, 2012

    « Il lui suffit de nourrir son chien en faisant simultanément résonner une cloche pour que la brave bête, au bout d’un certain délai dit de « conditionnement », se mette à saliver au simple son de ladite cloche. » :

    ça c’est ben vrai car ça me rappelle ma grand-mère qui, pour « appeler le chat » (pas forcément décidé à venir !) se mettait à « ouvrir une boîte de pâté » : et idem « ça marchait » !

    « Un « État Régulateur », soucieux du respect de la libre concurrence, réagissant promptement à la moindre suspicion d’entente tarifaire » :

    « Entièrement d’accord avec vous », le seul problème va être de convaincre « nombre de libéraux ‘opposés aux lois anti-trusts' » (les libéraux « ultra-radicaux » qui pensent que l’Etat ne doit pas être plus ‘régulateur’ qu’autre chose et qu’il devrait ‘n’intervenir en rien’, ceux qui cultivent purement et simplement la « haine » de l’Etat et ils sotn hélas « très nombreux ») !

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