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Prix négatifs du pétrole : manigances économique et diplomatique

C’est ce qui s’est passé hier sur le marché pétrolier américain. Le contrat qui servait de référence au WTI ; le West Texas Intermediate, arrivait à expiration, comme chaque mois sur ce marché des matières premières, sauf que cette fois-ci, ce fut la crise. Les prix sont tombés en dessous de zéro. Cela signifie que ceux qui produisent du pétrole ont fini par payer les acheteurs pour les débarrasser des barils qu’ils ont produit.

Les acheteurs, mais quels acheteurs ? Il n’y en plus, puisque la demande mondiale s’est effondrée de 30% et que l’Arabie Saoudite a produit à plein régime en mars et avril à cause d’une brouille avec la Russie. Tout ce qui pouvait servir à stocker du pétrole est déjà plein, surtout aux Etats-Unis, puisque le WTI est la référence américaine. 

Voilà comment les producteurs en sont venus à payer ceux qui voulaient bien les débarrasser. La chute a été brutale, et aujourd’hui, le prix du WTI est remonté autour de 20 dollars. Il faut tout simplement comprendre que ce n’est pas le même contrat qu’hier qui fait office, et que le nouveau contrat, pour une livraison du pétrole en juin, ne bénéficie pas pour l’instant de la même conjoncture. On espère que dans un futur proche, l’économie reprenne le cours de sa vie, ou tout du moins, les pays producteurs aient adapté leur production à la demande réelle. Enfin, nous verrons le mois prochain.

 

A noter que le Brent de la mer du Nord, la référence européenne, est lui resté dans des prix rationnels, autour de 25 dollars. Il ne connaît en fait pas les mêmes problèmes de stockage puisqu’étant extrait des mers nordiques, la matière première est plus facilement stockable sur des bateaux.

Sarah cohen

 

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