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Prostitution de mineurs : De quoi parle-t-on ?

Si elles viennent de tous les milieux sociaux, les jeunes victimes de proxénétisme ont souvent comme point commun un traumatisme ou un passage dans un foyer de l’Aide sociale à l’enfance. Magistrate, policière, chercheuse et association mettent des mots sur ce «cercle vicieux».

L’exploitation sexuelle des jeunes est un phénomène qui vise à utiliser le corps ou la représentation du corps d’un enfant ou d’un adolescent dans un but sexuel.

Cette expression générique renferme plusieurs infractions qui ont en commun le fait d’abuser de la vulnérabilité du mineur à des fins sexuelles, même s’il n’en ressort pour lui aucun avantage matériel ou financier.

L’exploitation sexuelle constitue une violation des droits fondamentaux de l’enfant. Il n’existe pas de nombre précis de jeunes victimes d’exploitation sexuelle, mais les situations sont de plus en plus nombreuses.

D’après les Nations Unies, un tiers des victimes d’exploitation sexuelle dans le monde sont des enfants et la France n’est pas épargnée par ce phénomène.

Quels sont les signes d’alerte ?

Du fait de leur jeune âge, les adolescents ou pré-adolescents ont souvent du mal à se considérer comme victimes. Certains gardent le silence par honte ou peur du jugement, quand d’autres pensent maîtriser la situation alors qu’ils sont sous l’emprise affective et psychologique de criminels. Il est alors important de reconnaître les signes d’alerte suivants, qu’il faut prendre en considération de manière cumulative et non isolée : 

  • Changement brutal de comportement 
  • Descolarisation ou décrochage scolaire 
  • Fugues 
  • Usage intensif du téléphone ou des réseaux sociaux 
  • Relations amoureuses insolites (avec des personnes plus âgées, qui mettent à disposition un hébergement…)
  • Objets alarmants (cadeaux coûteux et de provenance inconnue, cartes d’hôtels, préservatifs en grande quantité…)
  • Rapport au corps inadapté, manque de pudeur, hypersexualisation 
  • Addictions aux stupéfiants ou à l’alcool

En France, qui sont les victimes ?

Même s’il est impossible de dresser le profil type de la jeune victime d’exploitation sexuelle, les jeunes filles sont plus touchées par ce phénomène. Elles y sont exposées de plus en plus jeunes, parfois même à la sortie du primaire ou à l’entrée au collège ; et sont issues de toutes les catégories sociales. Une grande part d’entre elles a évolué dans un contexte social et familial complexe, avec des carences affectives et des violences intra-familiales ou sexuelles pendant l’enfance.

Les nouvelles technologies liées à l’usage d’internet ont largement favorisé l’instrumentalisation sexuelle des jeunes. Les réseaux sociaux, chats en ligne et autres sites divers ont augmenté le risque de captation du contenu des images et vidéos échangées. Ils permettent également de recruter plus facilement les victimes et sont devenus un moyen de pression important.

Pour plus d’informations, n’hésitez pas de contacter acpe-asso.org

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