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Quand le porno devient une menace pour le couple

Si regarder de temps à autre du porno ne devrait pas être considéré comme une atteinte à l’intégrité d’une relation amoureuse, « le problème peut se poser lorsque cela devient compulsif Si l’autre ne peut plus avoir de rapports sexuels sans être stimulé par ces images, si, même, il refuse de faire l’amour, se contentant de ses séances de masturbation devant Tukif, alors oui, il faut parvenir à comprendre pourquoi ». Une telle addiction peut cacher une dépression ». 

En effet, La place qu’occupent les technologies et Internet au sein du couple est préoccupante, particulièrement lorsque les comportements entraînent une interaction avec autrui, cachée au partenaire, par le biais notamment d’une webcam. Ces comportements peuvent se présenter par l’intermédiaire des sites de socialisation virtuelle, mais aussi des sites pornographiques.  

Ainsi, des nombreux conflits dans les couples arrivent lorsqu’un des partenaires devient addict au porno ; c’est cas par exemple de Gertrude cette parisienne de 44 ans.

C’est en allant sur l’ordinateur de son conjoint que Gertrude a découvert « son petit secret »: « un goût certain pour le porno« . « Il avait laissé une fenêtre Tukif ouverte, forcément j’ai regardé son historique et me suis aperçu que ça n’était pas la première fois qu’il s’y rendait. Manifestement, le Jeudi soir, lorsque je suis à ma réunion de club, il se détend lui aussi, mais autrement », raconte Gertrude les larmes aux yeux. « Je ne l’imaginais pas du tout aimer ça, il est plutôt du genre à fuir la vulgarité, les blagues salaces, etc. ». Surtout, poursuit Gertrude, « Je me suis sentie trompée, sans vraiment comprendre pourquoi. Comme s’il me trahissait en regardant ces vidéos. J’ai commencé à me poser des questions sur moi et cela m’a rendu très triste. Et au fond de moi, j’ai pris ça vraiment comme une infidélité

Le phénomène Carnaval

Selon le chercheur, la pornographie devrait occuper une fonction de carnaval. «Dans le carnaval, tout le monde est dans la peau d’un personnage au sein d’un univers artificiel, où les femmes perdent leur vertu et les hommes, leur savoir-vivre. Mais la mascarade dure 10 minutes! Après le carnaval, on revient dans notre vie réelle. Le problème, c’est quand on fait de sa vie un carnaval, quand on tombe dans la compulsion, quand on n’est plus capable d’apprécier la rencontre véritable. Ça devient de l’addiction!»

Là où les avis divergent, c’est sur la capacité de chacun de se prémunir face au risque de dépendance. La sexologue Marie Paul Ross affirme que «croire qu’on peut éviter les empreintes laissées dans le cerveau par la porno, c’est se leurrer». La célèbre religieuse, détentrice d’un doctorat en sexologie clinique, rappelle que la pornographie déshumanise le lien qui unit deux personnes: «Il s’agit de corps offerts à la consommation et qui doivent atteindre d’impossibles standards de performance. C’est la meilleure manière d’enlever tout son sens à l’acte d’aimer.»

Mélanie Hasna

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