Quatre nouveaux satellites vont compléter la constellation Galileo
Le programme de navigation par satellite Galileo, lancé par l’Union Européenne en 1999, vise à la doter de son propre système de positionnement et de datation par satellite, afin de garantir son indépendance vis-à-vis des autres dispositifs existants et à venir. Aujourd’hui, 14 satellites sont en orbite, qui devraient être rejoints la semaine prochaine par quatre nouveaux, lancés depuis le Centre Spatial Guyanais sur une Ariane 5, pour arriver à 18 satellites en orbite sur les 26 que comptera à terme la constellation, avec d’ores et déjà la possibilité de tester ses premiers services. Deux autres lancements d’Ariane 5 sont encore prévus en 2017 et 2018. Avec sa trentaine de satellites et une vingtaine de stations sol, réparties autour du globe, Galileo fournira gratuitement un positionnement d’une précision de l’ordre du mètre et une datation authentifiée d’une précision de quelques milliardièmes de seconde.
Etant donnée la place importante des systèmes de navigation par satellite dans le quotidien des citoyens, Galileo est essentiel pour garantir à l’Europe son indépendance stratégique et économique. De plus, le nombre d’applications fondées sur la navigation par satellite croît à un rythme très soutenu. Galileo a donc un rôle essentiel à jouer dans le quotidien des citoyens. Mais demain, c’est dans le développement des services que Galileo devra relever ses plus grands défis. Une fois que les services initiaux seront opérationnels, Galileo a en effet vocation à devenir une réalité pour les industriels comme pour les usagers de différents domaines, qu’il s’agisse des transports, des gestionnaires d’infrastructures critiques nécessitant une datation précise et fiable (transactions bancaires, fournisseurs d’électricité…), des assurances, des possesseurs et développeurs d’Apps pour smartphones, des géomètres ou encore des exploitants agricoles. Autre aspect critique, les services de recherche et de sauvetage, qui vont pouvoir profiter de bénéfices immédiats dès les services initiaux, avec une précision qui s’améliorera au fil du temps.
En termes d’organisation, la Commission européenne assume la responsabilité des programmes de navigation par satellite, en s’appuyant pour la conduite du programme, sur les compétences techniques de l’Agence spatiale européenne (ESA) en matière de développement et de déploiement des systèmes et sur l’Agence de la navigation par satellite européenne (GSA), basée à Prague, pour l’exploitation de ces systèmes. Au niveau national, les programmes de navigation par satellites sont sous la responsabilité de la coordination interministérielle pour ces programmes.
Le Centre Spatial de Toulouse prépare et réalise les opérations de mise à poste, en partenariat avec le centre d’opérations de l’Agence spatiale européenne, l’ESOC. Le CNES est aussi un acteur opérationnel central dans la mise en œuvre du service de recherche et de sauvetage de Galileo. La fourniture de ce service s’appuie sur des ressources mises en place dans les locaux du CNES à Toulouse. Enfin, les signaux émis par les satellites Galileo ont été conçus par des ingénieurs du CNES. Ils ont la particularité d’être plus résistants que les signaux de GPS dans des environnements dits contraints, en particulier les canyons urbains.