Que devient Pierre Richard?
Il débute au cinéma en 1968 dans Alexandre le bienheureux d’Yves Robert. En 1970, il réalise son premier film, Le Distrait, produit par La Guéville, la maison de production d’Yves Robert et de Danièle Delorme, que suivent les Malheurs d’Alfred en 1972, et Je sais rien, mais je dirai tout en 1973. Il retrouve Yves Robert pour tourner Le Grand Blond avec une chaussure noire, et sa suite, Le Retour du grand blond, tous deux scénarisés par Francis Veber, qui lui confie ensuite le premier rôle du Jouet, son premier long-métrage en tant que réalisateur. Francis Veber et Pierre Richard entament alors, au début des années 1980, une collaboration fructueuse pour trois comédies à succès, La Chèvre, Les Compères et Les Fugitifs, où Pierre Richard partage l’affiche avec Gérard Depardieu. Il revient à la réalisation avec On peut toujours rêver en 1991, et Droit dans le mur en 1997.
Pierre Richard obtient ses plus grands succès dans des rôles de personnages maladroits, souvent lunaires. Lui-même voit une constante dans ses films en tant que réalisateur, comme dans ceux qu’il a tournés pour d’autres : « l’inadaptation de [s]on personnage, son décalage au monde dans lequel il évolue».
Classé, dans les années 1970, comme un comique « burlesque » et « poétique », Pierre Richard s’efforce également d’introduire dans les films qu’il réalise et interprète un aspect « dénonciateur », qu’il s’agisse de tourner en dérision la publicité (Le Distrait), la télévision (Les Malheurs d’Alfred), ou les ventes d’armes (Je sais rien mais je dirai tout). Par la suite, pris dans ce qu’il appelle « la spirale du succès », il tourne davantage pour d’autres réalisateurs que lui-même, oubliant les aspects contestataires de ses premiers films ; il reconnaît a posteriori s’être « un peu perdu » dans des comédies plus commerciales. S’il déclare assumer sa carrière, il juge certains des films qu’il a lui-même réalisés, comme C’est pas moi, c’est lui et Droit dans le mur, plutôt ratés
Pierre-Richard Defays1, dit Pierre Richard, est un acteur, réalisateur, scénariste et chanteur français, né le 16 août 1934, à Valenciennes.
Devenu une vedette comique du cinéma français au début des années 1970, il connaît ses plus grands succès en interprétant des personnages burlesques, rêveurs et gaffeurs : il est à plusieurs reprises François Pignon (ou François Perrin) dans les films de Francis Veber. Il est souvent surnommé « Le Grand Blond » depuis le film Le Grand Blond avec une chaussure noire.