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Une femme à la tête des Etats-Unis? Non ça n’est pas encore fait. Kamala Harris, co-listière de Joe Biden n’est que vice-Presidente. Selon les textes, elle va seconder Joe Biden, notamment si celui est indisposé à gouverner, mais elle n’a aucun pouvoir exécutif prévu par la Constitution. Son pouvoir sera donc tout relatif.

Elle pourrait être amenée à départager le Sénat lors de votes serrés, dans un rôle de Présidente du Sénat qui est généralement attribué au vice-président. C’est ce qu’avait fait Mike Pence à 13 reprises pendant le mandat de Trump. Et on sait que le Sénat, dont on ne connaît pas encore la majorité, pourrait être le théâtre de batailles législatives sans précédent s’il reste Républicain contre le reste du Congrès ou une administration démocrates.

Mais Kamala Harris pourrait innover là où les femmes savent le faire. 1ère femme et femme noire à ce poste, elle pourrait être une combattante pour plusieurs causes. La place des femmes certainement, mais ce combat ne devrait pas lui suffire. L’environnement pourrait être son credo, exactement comme Christine Lagarde a voulu et veut toujours l’intégrer dans la politique monétaire européenne.

Kamala Harris, qui est originaire de Californie et élue dans cet État, pourrait être aussi la porte-parole des GAFA. Des GAFA probablement attaqués pendant ce mandat, mais l’intérêt serait qu’ils préservent la puissance américaine en matière de digital. Kamala Harris devra être la fois ferme et savoir arrondir les angles.

La vice-présidente a déjà les faveurs de Wall Street et des entreprises de la Silicon Valley. Elle a acquis à sa cause les femmes. Bref, elle disposera d’un réservoir important de votes dans 4 ans, quand Joe Biden aura 81 ans. Tout dépendra de l’état où il laisse l’Amérique.

Hélène Samason