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Qui en veut au parti du vote blanc?

voteblanc
 
Le 24 décembre 2014, il y a tout juste 2 ans, les bureaux du Parti du Vote Blanc avaient été vandalisés. Un cambriolage en règle avec effraction et tout le tremblement. Tout y est passé : archives, courriers, ordinateurs…sans compter le bazar inévitable en de telles circonstances.
Ce qui est étonnant dans cet acte de pure vandalisme, c’est que dans cet immeuble de bureaux où j’avais installé le siège du PVB, seul le 5e étage – le mien – ait été visité. Mais le plus étonnant c’est qu’au 1er étage de l’immeuble, siégeait une société spécialisée en informatique qui, en toute logique, aurait dù intéresser les cambrioleurs. Curieusement, ils auront préféré monter jusqu’au dernier étage, défoncer la porte, voler  des documents sans la moindre valeur marchande…et repartir les poches vides.
Ce type d’incident n’a évidemment rien d’exceptionnel, même pour un 24 décembre. Sans doute un mauvais coup du sort. Un coup de pas de bol. Le problème c’est qu’il n’était ni le premier…ni le dernier.
Lors des Législatives de 2012 par exemple, c’est ma ligne internet qui s’est retrouvée  hors service pendant 3 semaines. Pas facile dans ces conditions, vous en conviendrez, d’organiser à distance la logistique de mes candidats et de gérer l’impression et l’acheminement des bulletins de vote et des affiches aux 4 coins de la France. Harcelé par mes appels quasi quotidiens, mon opérateur avait fini par m’expliquer qu’un ‘’problème’’ avait eu lieu sur un chantier proche de mon domicile. Un malheureux coup de pelleteuse avait sectionné les câbles qui alimentaient mon immeuble ainsi que les bâtiments voisins. Décidément, pas de bol.

Pas de bol non plus, c’est sans doute ce que s’est dit pour mon voisin de parking qui, un matin de février 2012, a retrouvé sa voiture totalement calcinée sur son emplacement. Il n’en restait qu’une carcasse fumante et une odeur irrespirable. Les dégâts dans le parking souterrain de ma résidence avaient été considérables pour de nombreux autres véhicules qui, comme moi, avaient eu la mauvaise idée de se garer à proximité.

Difficile de faire le lien entre cet incident et la voiture qui m’avait suivi quelques jours plus tôt, un soir où je rentrais d’un ‘’rendez-vous blanc’’ parisien organisé au Café du Croissant. L’événement avait été annoncé le matin même dans le quotidien 20mn, ce qui avait provoqué un record d’affluence. En rentrant chez moi ce soir-là, j’avais surpris un véhicule qui me suivait jusqu’à l’entrée du parking, avant de faire demi-tour puis disparaitre dans la nuit.

Il y a quelques semaines, certains d’entre vous ont pu voir les photos publiées sur les réseaux sociaux, c’est ma voiture qui a été prise pour cible. Un acte totalement gratuit, juste pour le plaisir suis-je même tenté de penser, puisque hormis les vitres brisées, rien n’a été dérobé à l’intérieur de mon véhicule. La police mettra ça sur le compte de jeunes alcoolisés qui se seront défoulés sur la première voiture venue. Pas de bol, c’était la mienne !

De façon isolée, ces petits tracas de la vie ordinaire n’ont rien d’exceptionnel. Quoi de plus banal en effet qu’une panne de réseau de son opérateur ? Combien de personnes chaque année sont victimes d’effraction de leur domicile ou d’acte de vandalisme sur leur voiture ?

En revanche, ce qui l’est moins, c’est l’accumulation de tels incidents. Car le moins qu’on puisse dire, c’est que je cumule ! Un mauvais karma, sans doute…

De là à prétendre que je serais la cible d’actes de malveillance à répétition, rien ne permet de l’affirmer. Dans quel but le seraient-ils ? Dans l’intérêt de qui ? Le fait de m’engager sur le terrain politique depuis 5 ans, d’obtenir des résultats encourageants au point d’être annoncé à 10% d’intentions de vote dans un sondage Ifop ne constitue certainement pas une preuve suffisante pour tenir de telles affirmations.

A l’évidence, je ne vois pas d’autres explications que la malchance, rien de plus.

Ainsi, lorsque ma webcam s’allume inopinément un soir alors que je suis en train de travailler sur un texte à publier sur le Pays des Souris, il ne s’agit que d’un bug informatique de mon ordinateur, rien de plus.

Quand je découvre en montant à bord du TGV qui m’amène à une importante réunion à Lyon, que mon billet à été annulé, réattribué, et que je dois en payer un autre (avec les majorations d’usage évidemment), il ne peut s’agir que d’un malencontreux dysfonctionnement du système de réservation de la SNCF, rien d’autre…

Quand ce prestigieux client de mon petit commerce, une administration d’Etat, à qui je livre mes bouquets 3 fois par semaine depuis 20 ans, ne passe plus la moindre commande depuis 2 mois, il ne s’agit évidemment que des aléas économiques de la vie d’une PME. Rien de plus.

Inutile de vous dire qu’arrive un moment où le principe du ‘’pas de bol’’ perd de sa crédibilité. Car la répétition de ces événements vient alimenter ce sentiment étrange qu’une autre interprétation pourrait être envisagée.

Tout le monde a en mémoire l’histoire de Coluche. Certains amis à qui je faisais part de ma liste des ‘’pas de bol’’ me l’ont gentiment rappelé. Avec 16% d’intentions de vote, sa candidature en 1981 avait fait trembler la République. Ce qui, au début, n’était que la mauvaise blague d’un humoriste génial et engagé s’est  peu à peu transformé en caillou dans la chaussure du monde politique. Aucune preuve n’a jamais pu être apportée, bien évidemment. Mais nous savons tous comment l’histoire s’est terminée.

Par chance, je ne fais pas de moto. Coup de bol…!

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