Qui est corinne Lepage?
Corinne Lepage, née le 11 mai 1951 à Boulogne-Billancourt, est une avocate et femme politique française.
Corinne Lepage est issue d’une famille juive bourgeoise ; son père est « nez » chez Rochas1. Elle étudie au lycée Molière de Paris, du CM2 à la terminale.
En 1971, elle sort diplômée de l’Institut d’études politiques de Paris. Corinne Lepage obtient en 1974 un DES de droit public, un DES de sciences politiques, et le certificat d’aptitude à la profession d’avocat. Elle prête serment pour devenir avocate l’année suivante. En 1982, elle soutient un doctorat d’État en droit à l’université Paris II.
Avocate depuis 1975, elle est ancien maître de conférences et ancien professeur à Institut d’études politiques de Paris (chaire de développement durable) et successivement aux universités Paris II, Paris-XII puis de Saint-Quentin-en-Yvelines.
Ancienne ministre de l’Environnement, ancienne membre de Génération écologie, fondatrice et présidente du parti écologiste Cap21 depuis 1996, cofondatrice et ancienne vice-présidente du Mouvement démocrate jusqu’en mars 2010, elle est députée au Parlement européen de 2009 à 2014. En 2012, elle fonde l’association Essaim et l’année suivante, la coopérative politique du Rassemblement citoyen. En 2014, elle devient présidente du parti LRC – Cap21.
Elle est présidente d’honneur du Comité de recherche et d’information indépendantes sur le génie génétique(CRIIGEN) après en avoir été présidente fondatrice, association d’étude des effets produits par les techniques génétiques sur le vivant.
Jeune avocate, Corinne Lepage rejoint en 1978 le cabinet d’avocats qu’a fondé Christian Huglo en 1969 premier cabinet d’avocats spécialisés dans le droit de l’environnement (cabinet Huglo-Lepage). Elle entre en 1987 au Conseil de l’Ordre des avocats.
Son nom apparaît dans les médias dès 1978, lors de l’affaire de l’Amoco Cadiz. Ce pétrolier d’origine américaine provoque une immense marée noire et ravage les côtes de Bretagne. Le cabinet Huglo-Lepage s’engage alors aux côtés des collectivités locales du Finistère et des Côtes-du-Nord, et s’oppose à la société pétrolière américaine Amoco. À l’issue d’un procès qui dure une quinzaine d’années, le cabinet Huglo-Lepage et les collectivités bretonnes obtiennent gain de cause et créent ainsi une première mondiale qui protège davantage les collectivités victimes de pollution grave. Une controverse naîtra sur les honoraires après que le cabinet Huglo-Lepage a saisi la justice pour dégager sa responsabilité et faire les comptes en raison du refus du Président du syndicat de communes, un élu UDF, de rapatrier les sommes gagnées aux États-Unis par la comptabilité publique. Au terme d’une procédure longue et fastidieuse, ce dossier s’est terminé par un arrêt2 de la Cour européenne des droits de l’homme en sa faveur. À la même période, elle défend les collectivités locales et associations qui s’opposent à l’installation des centrales nucléaires en particulier les collectivités locales allemandes et luxembourgeoises à Cattenom et suisses à Creys-Malville.
Le cabinet travaille ensuite sur de nombreux dossiers concernant l’environnement, aux côtés d’associations comme Ecoropa3, de collectivités locales4. Depuis 2006, Corinne Lepage est avocate des collectivités locales et associations qui se sont constituées parties civiles dans le procès de la marée noire causée par le pétrolierErika en 1999 et qui met en cause, entre autres, la compagnie pétrolière Total5 Le 25 septembre 2012, la chambre criminelle de la Cour de cassation, dans sa formation plénière, a rendu, sur avis non conforme de l’avocat général, une décision approuvant la cour d’appel de Paris d’avoir retenu sa compétence pour statuer tant sur l’action publique que sur l’action civile dans l’affaire de la catastrophe écologique dite du pétrolier l’Erika. L’affréteur Total, qui avait commis une telle faute et qui avait, à tort, bénéficié d’une immunité de responsabilité, a, en conséquence, sur les pourvois de plusieurs parties civiles, vu sa responsabilité retenue par la chambre criminelle qui l’a condamné à réparer les conséquences du dommage solidairement avec ses coprévenus d’ores et déjà condamnés par la cour d’appel.
En 2010, elle défend l’association « Mouvement pour les droits et le respect des générations futures » (MDRGF), assignée pour dénigrement par la Fédération nationale des producteurs de raisins de table (FNPRT)6. Elle est également l’avocate de l’Association des victimes des inondations de La Faute-sur-Mer à la suite du passage de la tempête Xynthia7.
En 2011, elle remporte le prix European Women Business Law Awards, organisé par l’IFLR (International Financial Law rewiew) dans la catégorie droit de l’environnemen